Une avancée majeure en informatique quantique

   ©Getty -  MARK GARLICK/SCIENCE PHOTO LIBRARY
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Des chercheurs sont parvenus à mesurer plusieurs fois le spin d'un electron dans une boite quantique de silicium et autres actualités scientifiques.

Avec
  • Anaïs Dréau physicienne, spécialiste de physique quantique

Une étude parue dans Nature Communications révèle une avancée majeure en informatique quantique. Pour la première fois, une équipe japonaise a réussi à lire plusieurs fois l’état d’un électron dans une boite quantique en silicium - et ce, sans le détruire, c’est à dire en le gardant piégé dans cette boîte. Jusqu’à présent, on arrive à isoler des systèmes quantiques individuels et à les faire interagir deux par deux, ce qui est déjà une grande difficulté. Mais l’une des avancées de ces travaux est que ces mesures ont été observées dans des circuits, non pas à partir de supraconducteurs, mais à partir de silicium : le matériau de base de la micro-électronique. Avec ces recherches, on peut dire que l’on avance un peu plus vers la concrétisation d’une informatique quantique.  

Anaïs Dréau est chargée de recherche CNRS en physique quantique au Laboratoire Charles Coulomb à Montpellier. 

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - Anais Dréau

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En Europe, la plupart des principes actifs de nos médicaments sont fabriqués en Chine, en Inde et en Asie du Sud-Est. En France, où seuls 22% des médicaments sous ordonnance sont produits sur le territoire, il n’y pas pour le moment de pénurie de médicament liée à l’épidémie ; il existe des stocks. Mais, selon les industriels, on peut craindre une pénurie de certains médicaments d’ici le deuxième ou le troisième trimestre 2020. Les Etats-Unis viennent de déclarer une première pénurie liée à l'arrêt de la production en Chine. La Direction générale de la santé cherche dès à présent, un plan B dans l’éventualité où l’épidémie s’aggrave. 

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Les chiens capables de"renifler" la chaleur des objets

Une étude parue dans Scientific Reports révèle la découverte d’une capacité insoupçonnée chez le chien :  celle qui consiste à pouvoir "renifler" la chaleur des objets. Cela expliquerait pourquoi les chiens restent d’excellents chasseurs même lorsqu'ils sont devenus aveugles et sourds. Les chercheurs de l’Université du Colorado ont mené plusieurs expériences avec 13 chiens de différentes races. Par imagerie cérébrale, ils ont découvert qu’une région spécifique de leur cerveau - le cortex somatosensoriel gauche - est activé par les stimuli thermiques chauds. Le rhinarium - cette zone humide et toujours fraîche sur la truffe - est impliqué. Cette fraîcheur permettrait au chien d’être sensible au rayonnement thermique des corps. Cette faculté est rarissime, on ne la rencontre que chez les coléoptères, certains serpents et chez les chauves-souris vampires. 

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