

Le monde agricole est en pleine mutation: mais qu'en est il de l’enseignement agricole ? Au moment où l'ensemble des métiers agricoles et agroalimentaires se réunit au Salon de l'Agriculture, plongée dans un monde ancré dans le terrain, à l'avant poste des mutations du secteur.
- Jean-Marie Le Boiteux Enseignant agricole, représentant du SNETAP, Syndicat de l’enseignement agricole public
- Philippe Vinçon Directeur général de l'enseignement et de la recherche (DGER) au ministère de l'Agriculture
Produire autrement, plus durablement, plus sainement, bref produire mieux, ça s'apprend. Et cela s'apprend notamment dans les lycées et établissements agricoles. Des établissements qui dépendent du ministère de l'Agriculture, et dont bien des spécificités pourraient inspirer l'Education nationale. Car les lycées agricoles, qui regroupent aussi le plus souvent des centre de formation par l'apprentissage et des centres de formation professionnelles pour adultes, sont en lien constant avec le territoire et les acteurs professionnels dans ce territoire. Ils accueillent des jeunes le plus souvent passionnés malgré la complexité grandissante d'un métier, l’agriculture, à qui l'on demande tout : de produire bien, de produire sain, de produire écologique, de communiquer, d'anticiper, de s'adapter... le tout sans être correctement rémunéré dans bien des cas.
Comment l'enseignement agricole intègre t-il les mutations du monde agricole et les attentes sociétales dans ses programmes éducatifs ? Comment aide-t-il les jeunes qui passent dans ses établissements à appréhender toutes ces questions ? Comment pilote-il, d'une certaine manière, la façon de produire ce que nous mangerons demain ?
Ce sont les questions posées dans ce magazine d'Anne-Laure Chouin, réalisé par Yassine Bouzar.
Pour aller plus loin que le reportage audio, d'autres exemples d'établissements agricoles :

A Tours, un enseignement "ancré dans la terre"
L'équipe de direction de l'EPLEFPA de Tours-Fondettes, un établissement agricole en lisière de la ville, étroitement tourné vers le territoire, explique pourquoi l'enseignement agricole n'est pas hors-sol : notamment parce qu'elle doit gérer une exploitation agricole, et en assurer sa rentabilité. Ecoutez Jean-Michel Brégeon, directeur de l'établissement.
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Au lycée agricole d'Ahun, dans la Creuse, un lien fort et toujours vivant entre anciens et nouveaux élèves

L'Amicale des anciens du seul lycée agricole du département, est présidé par Dominique Marcicaud. Sorti du lycée il y a 50 ans cette année, il a vu évoluer les enseignements en même temps que le monde agricole. Et il essaye d'organiser régulièrement des colloques et des conférences sur les thèmes d'actualité.
Trois générations discutent de l'enseignement qu'ils ont reçu au lycée : Dominique Marcicaud, Jean-Marie Colon, sorti du lycée en 2002, éleveur, et Loïc, qui fait une licence en valorisation du patrimoine et développement des territoires.
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A Ahun, comme dans la plupart des lycées agricoles publics, le terrain de jeu des élèves est vaste : plusieurs hectares d'exploitation forestière et agricole, un étang et une écloserie, pour s'initier à l'aquariophilie, une étable flambant neuve où les vaches charolaises et les limousines sont traitées dans le respect du bien-être animal, une bergerie et une porcherie , entre autres.


Une exploitation dirigée par Laurent Rougier. Il explique comment la politique de Stéphane Le Foll en faveur de l'agro-écologie doit se diffuser via les établissements publics d'enseignement agricole.
Laurent Rougier, directeur d'exploitation au lycée agricole d'Ahun
1 min
C'est une boucle vertueuse qu'on est en train de mettre en place sur nos établissements, et qui va permettre d'accompagner les futurs professionnels du monde agricole
L'enseignement agricole privé : l'exemple d'UniLaSalle, école d'ingénieur à Beauvais, dans l'Oise

Cette école d'ingénieur privée accueille des centaines d’élèves dans un parcours Bac +5. Tous souhaitent travailler dans le milieu agricole, agroalimentaire, sanitaire ou géologique. La scolarité y est menée en étroite coordination entre les enseignants chercheurs, les entreprises et la profession. Une scolarité qui coûte de 5 à 6000 euros par an aux familles des élèves. Comme dans les autres établissements d’enseignement agricoles, le taux d'insertion professionnelle des élèves frôle les 100%.

Elisa Marraccini, chercheuse enseignante en agronomie des territoires
5 min
On forme nos élèves à travailler en mode projet, comme les professionnels.
Entretien avec le directeur du campus d'UniLaSalle Beauvais, Philippe Choquet :
Philippe Choquet, Directeur Général d'UniLaSalle Beauvais
4 min
On manque d'ingénieurs agronomes. Dans les 10 ans qui viennent pas de soucis, il y aura du travail.
Des liens pour aller plus loin
Animation et Développement des Territoires de l'enseignement
10 ans de dispositif tiers temps dans l'Enseignement agricole
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