Dopage dans le football : enquête interdite

Dans le cyclisme, les aveux ont été spectaculaires. Lance Armstrong, sept victoires dans le Tour de France, et cette interview choc, face à Oprah Winfrey en 2013, où le sportif américain admet avoir usé d’EPO, d’hormones de croissance et autres substances illicites lors des compétitions.

Le 21 janvier dernier, le coureur Danilo di Luca affirme que 90% du peloton du Giro, le tour d’Italie, est dopé. Lui même vient d’écoper d’une suspension à vie.

Mais si la petite reine trempe depuis des années dans les scandales de dopage, le sport « roi » comme on surnomme le football, serait à l’abri de ces pratiques interdites.

Pas de dopage pour les as du ballon rond.

Malgré quelques tests positifs (plutôt rares il est vrai), malgré le procès de la Juventus de Turin qui déboucha en 2004 sur de la prison ferme pour certains protagonistes, on veut croire que les sportifs les mieux payés au monde ne boivent pas de cette eau là.

Or, si on contrôle aujourd'hui 10% des coureurs cyclistes, seul un footballeur professionnel sur 2000 fait l’objet d’un contrôle.

A quatre mois de la Coupe du monde de football, et alors que s'ouvrent les JO de Sotchi, enquête sur l'omerta qui règne sur toutes les procédures liées au dopage dans le football. Un reportage d'Emmanuel Leclère .

Gérard Dine, hématologue, à l'occasion d'un cours à Sète auprès d'étudiants en kinésithérapie .

Dans ce son bonus, il raconte ce qu'il a découvert lors d'un congrès scientifique à la Nouvelle-Orléans en décembre dernier. Il ne cache pas ses soupçons sur des laboratoires de contrefaçon de produits dopants de très haute technologie :

Michel Audran , directeur du laboratoire de biophysique et de bioanalyse, de la Faculté de Pharmacie de Montpellier .

Il met en cause sévèrement certains de ses confrères médecins et chercheurs sur le dopage à travers la planète. Il nous a reçu dans son laboratoire :

Stéphane Mandard est lui responsable du service des sports au quotidien Le Monde :