C’est donc dimanche soir que débute ce rendez-vous crucial pour la planète. La COP 21 – conférence mondiale au cours de laquelle 195 pays se penchent sur le sort du climat. L’objectif, si souvent brandi, est de limiter à deux degrés Celsius le réchauffement climatique.
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La bonne nouvelle est que 172 pays ont écrit noir sur blanc les engagements auxquels ils sont prêts. Ils vont baisser de cinq milliards de tonnes leurs émissions de carbone. La mauvaise nouvelle, c’est que ces engagements ne sont pas suffisants et nous portent à un réchauffement de trois degrés, ce qui est encore insoutenable, disent les experts.
Il va donc falloir faire un effort colossal. Et orienter aussi cet effort en direction des pays en développement. Car c’est l’effet collatéral dramatique du réchauffement : il plongera dans l’extrême pauvreté autour de 100 millions de personnes supplémentaires d’ici 15 ans.
Le rapport de la Banque mondiale est formel : les plus pauvres sont les plus vulnérables aux changements climatiques.
Ils dépensent une part énorme de leur revenu pour se nourrir. Toute hausse du prix des denrées alimentaire leur est donc insupportable. A la moindre inondation ou sécheresse, ils perdent tous leurs biens, qui se résument souvent à quelques têtes de bétail ou à un lopin de terre. Sans parler des maladies qui se développent, alors qu’ils n’ont pas d’accès aux soins.
Il est en conséquence illusoire de penser réduire la pauvreté sans s’attaquer au réchauffement climatique.
C’est ce que démontre le reportage de ce soir, réalisé au Mozambique. Le reportage de Véronique Rebeyrotte nous emmène le long de la côte du Mozambique près de l'océan Indien, où vivent sept millions d'habitants. Ils seront neuf millions et demi en 2050. C'est à six heures de piste de Nampoula, la grande ville du Nord du Mozambique, des pistes défoncées, des ponts effondrés sur le chemin à cause des innondations que connaît le pays, innondations dues à de terribles pluies. La saison des pluies est complètement déréglées à cause du réchauffement climatique. Ces pluies dévastatrices isolent encore plus les communautés qui vivent près de la mer, à tel point que la population doit parfois envisager de se déplacer.
Où l’on voit aussi que de bonnes pratiques de développement peuvent aider concrètement les populations à résister.
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