Israélien ultra-orthodoxe et moderne

Célébration par des ultra orthodoxes, dans le village de Meron (Nord du pays), de la traditionnelle "Halaké" : la première coupe de cheveux effectuée aux petits garçons aux alentours de l'âge de 3 ans
Célébration par des ultra orthodoxes, dans le village de Meron (Nord du pays), de la traditionnelle "Halaké" : la première coupe de cheveux effectuée aux petits garçons aux alentours de l'âge de 3 ans ©AFP - Menahem Kahana
Célébration par des ultra orthodoxes, dans le village de Meron (Nord du pays), de la traditionnelle "Halaké" : la première coupe de cheveux effectuée aux petits garçons aux alentours de l'âge de 3 ans ©AFP - Menahem Kahana
Célébration par des ultra orthodoxes, dans le village de Meron (Nord du pays), de la traditionnelle "Halaké" : la première coupe de cheveux effectuée aux petits garçons aux alentours de l'âge de 3 ans ©AFP - Menahem Kahana
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C’est une révolution silencieuse mais elle pourrait bien changer la face d’Israël. Une partie importante des Harédim, les ultra-orthodoxes, est traversée par un mouvement d’émancipation et cherche à obtenir plus de droits. Reportage d'Etienne Monin.

Avec
  • Peggy Sidorf Journaliste, spécialiste du monde Ultra-Orthodoxe

On les surnomme les "Hommes en noir". Eux se font appeler les Harédim, les "craignant Dieu".

Les Juifs ultra-orthodoxes représentent 11% de la population d'Israël. Mais c'est une minorité influente. Les Harédim sont très nombreux à Jérusalem, et du fait de leur taux de natalité, très important, ils pourraient représenter près d'un tiers des habitants d'Israël dans 40 ans.

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Refusant certaines formes de la modernité, les ultra-orthodoxes vivent en marge de la société : ils ont leurs quartiers, leurs écoles, leurs magasins, leurs partis politiques, et leur vie entière est guidée par la religion.

Mais cette communauté est aujourd'hui tiraillée entre respect des traditions et désir d'émancipation. De plus en plus d'hommes - et de femmes - ultra-orthodoxes cherchent à acquérir plus de droits. Ils ne veulent pas s'éloigner de la religion, mais pour eux, l'étude approfondie de la Torah ne doit pas forcément impliquer repli social et dénuement économique.

Le modèle radical adopté par les ultra-orthodoxes en Israël est-il menacé ?

Faire des études, travailler, s'intégrer dans la société israélienne, serait-ce envisageable, sans perdre son identité ?

"Israélien ultra-orthodoxe et moderne" : c'est un magazine signé Etienne Monin, le correspondant sur place de Radio France.

A découvrir en complément :

- En Israël, un courant juif ultra-orthodoxe minoritaire mais influent. Par Malo Tresca, La Croix, en juin dernier.

- Juifs ultra-orthodoxes: Quelle vie en dehors de la communauté ? Reportage de Taffy Brodesser-Akner dans le New York Times relayé en avril dernier.

- Neturei Karta : le mouvement d'extrémistes juifs ultra-orthodoxes qui veulent le démantèlement d'Israël. Par Agnès De Féo et Marc Rozenblum, dans Slate, en janvier dernier.

- Bethsabée Zarka : “A terme, les ultra-orthodoxes sont un danger pour l'Etat d'Israël”. Entretien dans Télérama de juin 2016

- L'état israélien face à sa communauté ultra-orthodoxe. Medea, août 2015

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