L’Inde face au nationalisme, les libertés menacées

Des militants du BJP et du RSS manifestent à Calcutta, le 8 avril 2017
Des militants du BJP et du RSS manifestent à Calcutta, le 8 avril 2017  ©AFP - DEBAJYOTI CHAKRABORTY / NURPHOTO
Des militants du BJP et du RSS manifestent à Calcutta, le 8 avril 2017 ©AFP - DEBAJYOTI CHAKRABORTY / NURPHOTO
Des militants du BJP et du RSS manifestent à Calcutta, le 8 avril 2017 ©AFP - DEBAJYOTI CHAKRABORTY / NURPHOTO
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Dans l'Inde de Narendra Modi, les nationalistes hindous imposent leur vision de la religion. La pression est toujours plus forte contre les journalistes, les intellectuels, les minorités - jusqu'à l'interdiction de totale de manger du boeuf. Par Mathilde Valan. Présentation Anne Fauquembergue.

Avec
  • Mira Kamdar ancienne éditorialiste au New York Times, auteur de Planet India (Actes Sud)
  • Aminah Mohammad-Arif Chargée de recherche au CNRS, affiliée au Centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud (CNRS-EHESS).

Elle se targue d’être la plus grande démocratie du monde, forte d’une Constitution qui prône "Une République souveraine, socialiste, laïque et démocratique”. Mais depuis 2014, un voile safran semble s’être posé sur l’Inde et ses grands principes hérités de l’indépendance. Safran, la couleur de l'hindouisme et celle du “parti du peuple”, le BJP du premier Ministre Narendra Modi. Sur fond d’ultralibéralisme économique, cet homme controversé, âgé de 67 ans mâtine sa politique de références religieuses, inspirée du mouvement RSS, une milice extrémiste dont l’objectif est d'imposer une vision orthodoxe, unique, de l'hindouisme.

Les militants du RSS réunis à Bhopal en 2005 - 15 000 activistes étaient venus de l'Etat du Maharashtra
Les militants du RSS réunis à Bhopal en 2005 - 15 000 activistes étaient venus de l'Etat du Maharashtra
© AFP - STR

S’il s’agissait seulement de créer une journée internationale du yoga comme c’est désormais le cas chaque 21 juin, cela pourrait paraître inoffensif, mais les conséquences sont beaucoup plus violentes et provoquent le malaise. Persécution des minorités chrétiennes et musulmanes avec des conversions forcées à l’hindouisme ou encore interdiction de manger du boeuf - animal sacré - sans risquer sa vie. Agressions d’universitaires à la pensée différente ou encore de journalistes. Les années Modi sont synonyme d’intolérance. Intolérance renforcée par les élections régionales de mars dernier qui ont vu 4 des 5 régions concernées tomber entre les mains du BJP.

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