La BD de l'âge d'or : des trésors de Bachi Bouzouks !

Rediffusion du 27 janvier 2017

La BD de patrimoine trône en haut des palmarès des ventes, non seulement des bandes dessinées mais également des livres en général. Du coup, les librairies spécialisées mettent en avant ces pépites des temps anciens. Témoin au Mans, où Samuel Chauveau consacre l'ensemble du premier étage de sa librairie "Bulle" à cette BD de patrimoine, avec même un vendeur spécialisé sur ce créneau.

La reprise : où comment faire survivre un héros à son auteur.

Quand l'auteur disparaît, que deviennent ses héros ? Il y a plusieurs possibilités. Il y a d'abord le cas Hergé. Ce dernier a refusé que Tintin lui survive. Il n'y aura jamais de nouvel album de Tintin. Dans ce cas, il faut se contenter de rééditions, de colorisation (comme pour "Tintin au Pays des Soviets") ou d'adaptation au cinéma, en dessin animé ou même en radio, comme sur France Culture.

Ensuite, autre possibilité, l'auteur a accepté de son vivant que sa BD soit poursuivit par d'autres. C'est le cas d'Edgar P. Jacobs avec Blake et Mortimer. Aujourd'hui avec la publication du "Testament de William S.", il y a eu autant d'albums de Blake et Mortimer par Edgar P. Jacobs que de reprises (12 sur 24).

Pour André Juillard, déjà dessinateur de 7 Blake et Mortimer, il ne s'agit pas de se mettre dans les pas du maitre Jacobs.

Tout changer pour que tout continue.

Et puis, il y a les reprises qui brisent les tabous, décoiffent les scénarios et modernisent les séries. C'est le choix fait par Philippe Graton, le fils de Jean Graton, le créateur de Michel Vaillant. Après l'arrêt de la série par son père, Philippe Graton a décider de donner un coup de neuf à la série après 70 albums depuis 1957.

Il a crée un Michel Vaillant 2.0, une nouvelle saison reprenant les codes de la modernité des séries télévisées et à même osé l'impensable : entrevoir la mort de l'un des personnages principaux de la série, Jean-Pierre Vaillant, le frère du héros. Une chose impossible dans la série d'origine née dans les années 50.

Denis Lapière est l'un des scénaristes les plus importants de la BD actuelle. Mais le Liégeois a également participé à deux reprises de BD classiques : actuellement la nouvelle série de Michel Vaillant et dans les années 90, Tif et Tondu, une série née en 1938.

R.I.P. Ric Hochet ?

Le 2 janvier 2010, le dessinateur Tibet meurt à l'âge de 78 ans alors qu'il est en train de terminer le dessin du 78e album de Ric Hochet, "A la poursuite du griffon d'or". Que faire du journaliste-enquêteur au journal "la Rafale" ? Finalement en 2015, le dessinateur Simon Van Liemt et le scénariste Zidrou relancent les "Nouvelles Enquêtes de Ric Hochet". Comment est née cette reprise ? Le directeur éditorial des Éditions du Lombard, Gauthier Van Meerbeeck.

Ric Hochet poursuit donc ses aventures sans ses deux créateurs. Une décision pas forcément aisée à prendre pour le scénariste d'origine de la série, André-Paul Duchâteau, 91 ans, qui se souvient des débuts de la série, lui l'auteur de romans policiers.

Les derniers des Mohicans

André-Paul Duchâteau fait partie des derniers grands de l'époque légendaire de la BD belge d'après guerre.

Tout comme le dessinateur Hermann, 78 ans, lauréat du Grand Prix d'Angoulême 2016 pour l'ensemble de son œuvre. L'auteur de séries célèbres du Journal de Tintin comme Bernard Prince ou Comanche, se remémore ses débuts.

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