- Annie Daubenton Journaliste, essayiste, ancienne conseillère culturelle à l’ambassade de France à Kiev de 1998 à 2001
"2013 a été l'année la plus difficile dans l'Histoire de l'Ukraine", déclarait le président Victor Ianoukovitch le 1er janvier dans une adresse à la Nation. Le pouvoir ukrainien a été effectivement bien malmené en fin d'année dernière.

En suspendant les négociations sur un accord d'association avec l'Union européenne le 21 novembre, et en décidant de relancer les relations économiques avec Moscou, Victor Ianoukovitch a provoqué la colère de l'opposition pro européenne, mais pas seulement : des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue et qui se sont retrouvées semaine après semaine sur la place de l'Indépendance, à Kiev. Tentes et barricades se sont dressées pour dénoncer "la mise en gage de l'Ukraine à la Russie et la corruption du pouvoir". Les violences policières ne faisant que renforcer la détermination des manifestants.
Dans les journaux, nous avons relayé ce mouvement de contestation plutôt incarné par les jeunes et la classe moyenne tournés vers l'Europe. Nous avons en revanche peu évoqué l'autre Ukraine : l'Ukraine orientale, celle qui se satisfait des crédits de 15 milliards de dollars accordés par la Russie, ainsi que des réductions sur le prix du gaz. Nous avons voulu rétablir l'équilibre aujourd'hui en allant à sa rencontre.
"Y a-t-il encore une Ukraine pro-russe ?". C'est un reportage d'Eric Biégala , réalisé par Yassine Bouzar et présenté par Aurélie Kieffer.
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