Aquarius : l’entente européenne est-elle possible ? / Grèce : une sortie de crise en trompe l’œil

Une photo de SOS Méditerranée, publiée le 14 août. Des membres de l'équipages de l'Aquarius remettent des gilets de sauvetage aux migrants au large des côtes libyennes (10/08/2018).
Une photo de SOS Méditerranée, publiée le 14 août. Des membres de l'équipages de l'Aquarius remettent des gilets de sauvetage aux migrants au large des côtes libyennes (10/08/2018).  ©Getty - Stringer/Sos Méditerranée
Une photo de SOS Méditerranée, publiée le 14 août. Des membres de l'équipages de l'Aquarius remettent des gilets de sauvetage aux migrants au large des côtes libyennes (10/08/2018). ©Getty - Stringer/Sos Méditerranée
Une photo de SOS Méditerranée, publiée le 14 août. Des membres de l'équipages de l'Aquarius remettent des gilets de sauvetage aux migrants au large des côtes libyennes (10/08/2018). ©Getty - Stringer/Sos Méditerranée
Publicité

L’accord trouvé cette semaine pour répartir en Europe les 141 personnes secourues par l’Aquarius montre-t-il que l’Union peut s’entendre sur la question migratoire ? Et alors que la Grèce s’apprête à se refinancer sur les marchés, la crise grecque est-elle derrière nous ?

Avec

Aquarius : l’entente européenne est-elle possible ?

Un bateau qui erre en Méditerranée et plusieurs centaines de migrants suspendus à une décision européenne : voilà un scénario qui semble devoir se répéter encore et encore depuis que l’Italie a annoncé la fermeture de ses ports début juin. Cette semaine, l’Allemagne, l’Espagne, la France, le Luxembourg et le Portugal ont accepté d’accueillir les 225 migrants présents à bord de l’Aquarius. Le navire de sauvetage a pu accoster à Malte après 24h d’incertitude, et ces dernières semaines, d’autres accords entre certains pays européens ont permis de répartir plusieurs dizaines de migrants sur le vieux continent. 

Alors, ces ententes, ponctuelles, peuvent-elles être ouvrir la voie à un nouveau règlement européen sur les migrations ? La fracture entre une Europe de l’Est soucieuse de protéger son identité et une Europe de l’Ouest de plus en plus fermée est-elle encore surmontable ?

Publicité

Avec Yves Bertoncini, président du mouvement européen et Coralie Delaume, essayiste, auteur de Europe, les Etats désunis (Michalon 2014) et La fin de l'Union européenne (Michalon, janvier 2017)

Grèce : une sortie de crise en trompe l’œil

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, arrive au Conseil de l’Union européenne pour le premier jour du sommet des dirigeants du Conseil européen à l’Europa, le 22 mars 2018 à Bruxelles.
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, arrive au Conseil de l’Union européenne pour le premier jour du sommet des dirigeants du Conseil européen à l’Europa, le 22 mars 2018 à Bruxelles.
© Getty - Jack Taylor

« Nous arrivons à la fin d’une époque que tous les Grecs voudront oublier, la fin d’une douloureuse période de huit ans. Nous arrivons à la fin des mémorandums. » Voici les mots d’Alexis Tsipras au terme de l’accord conclu en juin entre l’Union européenne et la Grèce qui acte la fin de la tutelle européenne. Dès demain, Athènes pourra de nouveau se financer sur les marchés. En tout, le pays a reçu près de 300 milliards d’euros de prêts en échange de dizaines de réformes. Une dette que le pays ne pourra jamais rembourser, estime le FMI depuis plusieurs années.

Alors s’agit-il d’une sortie de crise en trompe l’œil ? Avec quelles conséquences pour une population exténuée par des années d’austérité ? Et l’Europe a-t-elle tiré des leçons de la crise grecque ?

Avec Yves Bertoncini, président du mouvement européen, Coralie Delaume, essayiste, et Angélique Kourounis, correspondante de Radio France à Athènes et co-auteure de Visages de la crise  (Buchet Chastel, 2015)