Ce dimanche, nous reviendrons dans un premier temps sur l'évolution du coronavirus en France, avant de porter notre regard sur la Syrie. L'application d'un nouveau régime de sanctions pour contraindre Bachar al Assad à négocier une transition politique pourrait menacer la population...
- Charles Thépaut chercheur invité au Washington Institute for Near East policy
- Laetitia Atlani-Duault Anthropologue, initiatrice du projet « Institut Covid-19 Ad Memoriam », plateforme de recherche et de réflexion collective qui a pour vocation d'évaluer les implications sociales de la pandémie, et ex membre du Conseil scientifique sur le Covid-19
- Samir Aïta économiste, rédacteur en chef et directeur général de l’édition arabe du Monde Diplomatique, président du Cercle des économistes arabes, directeur général de A Concept/Mafhoum, une société de conseil en économie et technologies de
- Anne-Claude Crémieux Infectiologue
1ère partie : Covid-19 : quelles leçons tirer de ces derniers mois pour faire face à une possible résurgence ?
Ce que l’on a appris pendant la crise sanitaire, vaut-il ce que l’on est déjà en train d’oublier ?
L’été est là, avec son lot de coude-à-coude, de rassemblements joyeux, de sueurs que l’on mêle et de verres qu’on partage… Les vacances apparemment, ne supportent pas les gestes barrières.
Mais le coronavirus n’est pas mort, ce n’est qu’un air qu’il se donne.
« La deuxième vague de demain se prépare aujourd’hui » écrivent ce matin dans une tribune parue dans Le Parisien-aujourd’hui en France, quatorze médecins qui appellent au port de masque dans les lieux publics clos. Anne-Claude Crémieux est l'une d'entre eux, elle est notre invitée.
Ne pas oublier le virus, ne pas oublier le confinement, ne pas oublier cette crise sanitaire.... Le romancier Alexis Jenni écrivait en avril que « des crises comme celle-là, ça décape, ça récure, ça ponce, ça arrache les vieilles affiches, ça dissout les décors, ça ôte tout le stuc et le carton-pâte, et on voit enfin la société à nu, ses mécanismes, ses rouages, et ses manquements à la justice. » Encore faut-il ne pas passer trop vite à autre chose... Nous recevons l'anthropologue Laëtitia Atlani-Duault, qui a initié l’Institut Covid-19 Ad Memoriam.
Avec Anne-Claude Crémieux, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis, à Paris, auteure de "Gouverner l'imprévisible. Pandémie grippale, SRAS, crises sanitaires" (Lavoisier, 2019) et Laeticia Atlani-Duault, anthropologue et membre du Conseil scientifique sur le Covid-19, directrice d'un centre OMS et initiatrice du projet « Institut Covid-19 Ad Memoriam », plateforme de recherche et de réflexion collective qui a pour vocation d'évaluer les implications sociales de la pandémie.
2ème partie : Loi César : les Syriens victimes collatérales des sanctions américaines?
La crise sanitaire avait fait espérer une trêve mondiale, une mise entre parenthèses de tous les conflits: le secrétaire général des Nations unies António Guterres en a un temps rêvé. Et c’est vrai qu’au Yémen, aux Philippines où en Colombie, certains groupes armés avaient donné leur accord.
Dans le même temps, la haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme appelait à assouplir les sanctions imposées par les États-Unis ou par l’Union européenne dans de nombreux pays… Dans un même but: éviter que ne s’effondrent des systèmes médicaux déjà fragiles.
Aux États-Unis, si Mike Pompeo assure que l’aide humanitaire ou l’équipement médical ne sont pas sanctionnés durant cette période, les effets de la « loi César » commencent à se faire sentir en Syrie. C’est ce que disent les détracteurs de ces sanctions américaines qui visent a priori à isoler Bachar al-Assad, mais qui risquent d’affaiblir aussi une population déjà éprouvée.
Avec Samir Aïta, économiste franco-syrien, président du cercle des économistes arabes; et Charles Thépaut, chercheur invité au Washington Institute for Near East policy et auteur de Le Monde arabe en morceaux aux éditions Armand Collin, ré édité en mars 2020.
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