Alors que le président français s'est efforcé de réconcilier les deux hommes forts de la Libye, quelle voie politique ouvre cette rencontre ? Des développeurs dissidents de bitcoin proposent une solution qui divise la communauté pour désengorger le réseau : l'e-monnaie a-t-elle un avenir ?
En Libye, un fragile espoir de paix
C’est une première étape importante même si le chemin vers la paix s’annonce ardu. Emmanuel Macron a réuni mardi à la Celle-Saint-Cloud ceux que la presse appelle « les frères ennemis de Libye » : Faiez el Sarraj, le chef du gouvernement d’union nationale et le maréchal Haftar, l’homme fort de la Cyrénaïque. Le premier tire sa légitimité des Accords de Skhirat conclus sous l’égide de l’ONU il y a un an et demi. Le second s’est imposé à la faveur de ses succès militaires, notamment contre les djihadistes de Benghazi, et il bénéficie du soutien du Parlement rival de Tobrouk.
Aucun texte n’a été signé lors de cette rencontre mais pour la première fois, les deux hommes se sont mis d’accord sur un cessez-le-feu et sur la tenue d’élections au printemps 2018.
Les puissantes milices de Misrata et de Tripoli, pour qui Haftar représente le régime kadhafiste haï, accepteront-elles cet accord ? Que veut vraiment ce maréchal accusé par ses détracteurs de vouloir imposer en Libye un régime autoritaire à l’égyptienne ? Et la solution politique à peine amorcée peut-elle être freinée par un retour de la menace djihadiste ?
Roumania Ougartchinska, journaliste d’investigation, spécialiste de la Libye, co-auteure du livre Pour la peau de Kadhafi: Guerres, secrets, mensonges : l'autre histoire (1969-2011) avec Rosario Priore, paru chez Fayard en 2013, co-réalisatrice avec Solomon Kane du documentaire diffusé sur M6 dans l'émission "Enquête exclusive" : La Poudrière libyenne, le 20 novembre 2016.
Patrick Haimzadeh, ancien diplomate français à Tripoli (2001-2004), chercheur indépendant spécialiste de la Libye, auteur de l’ouvrage Au cœur de la Libye de Kadhafi chez Jean-Claude Lattès (2011).
Bitcoin, plus qu’une bulle spéculative ?
La communauté du Bitcoin est plongée dans une guerre fratricide. Les utilisateurs de cette monnaie virtuelle ou crypto-monnaie créée il y a presque 10 ans se déchirent depuis plusieurs mois autour de l’avenir de la devise numérique. Le Bitcoin doit-il garder son identité libertarienne ou doit-il s’ouvrir au plus grand nombre ? Cette épineuse question devrait être tranchée le 1er août, c’est-à-dire après demain, à l’occasion d’une mise à jour du protocole déterminante.
Si l'issue est encore incertaine, le débat n'a en tout cas pas fait plonger la monnaie qui a atteint son record en juin : 3 000 dollars alors que le Bitcoin ne valait que quelques centimes à ses débuts. Autrefois associée exclusivement au dark web, les monnaies virtuelles se sont démocratisées, à tel point qu’au Japon, le bitcoin est désormais un moyen de paiement officiel.
Au-delà des crypto-monnaies, c'est surtout le protocole numérique inventé par les développeurs de ces devises qui intéresse les banques et les entreprises : la blockchain comme on l'appelle permet notamment de réaliser des transactions rapidement et presque sans frais…
Le bitcoin doit-il rester une monnaie de niche ou devenir une devise universelle ? Quelles serait les conséquences sur le système monétaire et financier ? La blockchain envahira-t-elle bientôt notre quotidien ?
Adli Takkal Bataille, diplômé de linguistique et spécialiste du numérique. Il anime le site « Le Coin Coin » et préside le Cercle du Coin. Il a également co-rédigé avec Jacques Favier l’ouvrage Bitcoin, La monnaie acéphale chez CNRS Editions en mai 2017.
Alexandre Stachtchenko est co-fondateur de Blockchain Partner et président de La Chaintech qui vise à favoriser la visibilité des acteurs francophones de la blockchain.
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