Gustave Eiffel, l'homme du fer (1832-1923)

France Culture
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Avec
  • Benoit Blanchard Gérant de la Soufflerie Eiffel
  • Jacques Gandemer contributeur comme Conseil ( aéro-thermique) à la conception bioclimatique de l' Urbanisme et de l' Architecture. Avec Benoît Blanchard, ils ont promu une méthode de simulation physique en soufflerie ( Eiffel) appliqué au développement de Projets
  • Bernard Marrey
  • Martin Peter
  • Caroline Mathieu
  • Amélie Garoscio
  • Bertrand Lemoine Architecte, directeur de recherche au CNRS

Gustave Eiffel, l'homme du fer (1832-1923) © Perrin

Par Emmanuelle Polle et Pascale Rayet Dans la vie de Gustave Eiffel, il n'y a pas que la tour. Il y a Eiffel ingénieur, sorti de l'Ecole Centrale en 1855, Eiffel constructeur, l'homme qui imprime son nom à des centaines d'ouvrages d'art de par le monde, Eiffel brillant homme d'affaire, et moins connu, Eiffel, chercheur et mécène scientifique jusqu'à quatre-vingt dix ans passés. Né en 1832 à Dijon, mort en 1923 à Paris, Gustave Eiffel, vit à une époque charnière. Moderne dans ses actes, il a l'accent qui roule comme la bourguignonne Colette. Homme autoritaire, jeune veuf jamais remarié, père de cinq enfants, proche de ses petits enfants, il laisse dans sa biographie d'évidentes zones d'ombres. Côté professionnel, la carrière est assez spectaculaire : installé à son compte dès 1866, il va construire des ouvrages d'art partout dans le monde : 1872, il est en Amérique du Sud, 1875, il obtient le chantier de la gare de Budapest en Hongrie, puis l'année suivante, celui du pont sur le Douro au Portugal qui assurera sa renommée internationale. Dès lors la machine est lancée. Eiffel va construire le viaduc de Garabit, l'ossature de la statue de la liberté de New York mais aussi des centaines d'ouvrages en Espagne, Roumanie, Russie, Chine, Philippines, Vietnam, Algérie, Chili ou Mexique. Homme doué, très intelligent, Eiffel a su mener à bien son entreprise d'une manière exemplaire. 5300 dessins préparatoires, 18 038 pièces de fer, 2 500 000 rivets, la Tour de 300 mètres, construite en 2 ans, 2 mois et 5 jours par l'entreprise Eiffel, fêtait au 31 mars 1889 la fin d'un chantier extraordinaire, unique au monde. Mais alors que la Tour n'est pas encore achevée, survient ce qui sera le plus gros scandale financier de la troisième république, ruinant des milliers d'épargnants et éclaboussant d'un parfum de corruption industriels et hommes politiques. L'affaire de Panama touche de près Gustave Eiffel qui a signé auprès de Ferdinand de Lesseps, l'heureux promoteur du Canal de Suez, le plus gros contrat mais aussi le chantier le plus risqué de sa carrière. Il est condamné en 1893 à deux ans de prison, mais une enquête prouvera qu'il n'avait pas participé aux malversations de de Lesseps et il sera réhabilité. L'affaire de Panama mettra un terme à sa carrière de constructeur. Mais pendant encore 30 années, Gustave Eiffel va poursuivre des recherches scientifiques importantes.

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