Pour la dernière émission de la saison, Le Meilleur des mondes revient sur les grands évènements qui ont fait l'actualité de la tech ces derniers mois et donne la parole aux auditeurs.
- Blaise Mao Rédacteur en chef du magazine Usbek & Rica
- Marie Turcan Journaliste
- Chloé Woitier Journaliste tech, au Figaro.
- Jérôme Colombain Journaliste, créateur de podcasts
Et ce soir c’est avec émotions que nous nous apprêtons à entamer la dernière émission de la saison après plus de 40 épisodes. Tant de sujets qui ont rythmé une folle année où la technologie a fait l’actualité : des révélations autour de Facebook devenu Meta, la tentative d’opa d’Elon Musk sur Twitter, la guerre en Ukraine racontée sur Tik Tok, en passant par l’émergence du Metavers et le crash des cryptommaines qui préfigure d’un Web 3 aussi fragile qu’une NFT.
Pour retracer cette saison, nous avons voulu vous sonder, vous auditrices et auditeurs, toujours plus nombreux depuis le mois de septembre, nous allons diffuser certaines de vos questions et témoignages. N’hésitez pas à réagir en direct sur le compte Twitter de l’émission, le meilleur des mondes, Twitter un oiseau bleu qui échappe encore aux griffes Muskiennes.
Pour retracer les moments forts de cette année, quatres journalistes vont m’accompagner, quatres personnes qui représentent chacun un média et un format : Jérôme Colombain, journaliste tech et animateur du podcast Monde numérique, Blaise Mao, rédacteur en chef d’Usbek & Rica, Marie Turcan , rédactrice en chef de Numerama et enfin Chloé Woitier, journaliste Tech au Figaro Economie
Ce sera aussi l’occasion de se demander comment on traite de la technologie dans les médias, comment on la vulgarise et comment on la questionne avec rigueur et enthousiasme !
L’enjeu d’être journaliste dans le domaine de la Tech
La technologie n’a pas toujours été quelque chose d’accessible. Jérôme Colombain, journaliste tech et animateur du podcast Monde numérique, nous explique les nouveaux enjeux d’aujourd’hui. « Lorsque j’ai débuté, le monde de la technologie était bien moins accessible, il fallait expliquer chaque concepts, tels qu’un disque dur, ou un microprocesseur. Au contraire, aujourd’hui le niveau de connaissance du public a beaucoup augmenté, puisque la majorité a un téléphone et est sur les réseaux sociaux. Le changement réside dans le fait qu’avant, on parlait de technologies et qu’aujourd’hui on parle des enjeux liés aux technologies. On pose les problématiques et interrogations en essayant de toujours re contextualiser les éléments avec le moins de parti pris possible et le spectre le plus large.»
Parler des technologies amène à observer et analyser les dérives et problématiques que cela peut poser. Marie Turcan, rédactrice en chef de Numerama, nous partage sa vision des enjeux qu’il faut combattre aujourd’hui. « Selon moi, il faut faire attention à ne pas tomber dans un pessimisme profond lorsqu’on travaille dans ces domaines-là. En effet, à force de traiter des dérives, des problèmes (écologiques), des discriminations, des conflits, on se retrouve à avoir du mal à voir la lumière. La technologie est quelque chose de positif mais il faut pouvoir le faire remarquer, et nous en tant que journalistes, on doit se forcer à voir le côté « beau » de la chose pour garder un certain équilibre.»
Le monopole du groupe Meta et ses divers scandales ont permis une prise de conscience générale
Le scandale des Facebook Files, accusant les dirigeants de Facebook de mettre en péril la démocratie pour assurer leur croissance, a provoqué chez le public une prise de conscience. Chloé Woitier, journaliste Tech au Figaro Économie nous dit ce que cela a changé.
« Les Facebook Files ont marqué l’opinion publique américaine et ont eu un impact positif sur les divers réseaux appartenant à Méta. Lorsque le scandale a éclaté, on a compris que Instagram renforçait le mal être des mineurs qui étaient déjà mal dans leur peau, et aujourd’hui on observe qu’Instagram sort plein d’outils pour permettre aux parents de mettre en place un contrôle parental, ou encore, pour mieux détecter les mineurs qui sont sur la plateforme. Ces changements ne viennent pas de nul part mais bien de la pression qu’il y a eu après le scandale des Facebook Files et surtout de la pression politique aux États-Unis.»
Blaise Mao, rédacteur en chef d’Usbek & Rica, nous fait aussi remarquer qu’il y a un réel souci de modération. «Sarah T Roberts, une spécialiste chercheuse de la modération, qu’on avait eu l’occasion d’interroger, nous disait qu’on a quelque chose qu’on sous-estime totalement: les besoins de modérations. En effet, le covid et l’isolation ont créé sur les plateformes une production exponentielle de contenus haineux et la réponse des plateformes n’a malheureusement pas été à la hauteur, que ce soit dans le recrutement ou dans les solutions technologiques. Il y a donc une vraie urgence au niveau du système de modération. »
Les invité(e)s
Jérôme Colombain, journaliste tech et animateur du podcast Monde numérique
Blaise Mao, rédacteur en chef d’Usbek & Rica
Marie Turcan , rédactrice en chef de Numerama
Chloé Woitier, journaliste Tech au Figaro Economie
Une émission en partenariat avec Numerama. Retrouvez chaque semaine les chroniques de Marie Turcan et Marcus Dupont-Besnard.
L'équipe
- Production
- Chronique
- Stagiaire