Des espions au Kremlin : la Russie

Un policier russe devant le Kremlin, à Moscou
Un policier russe devant le Kremlin, à Moscou  ©Getty - Oleg Nikishin / Intermittent
Un policier russe devant le Kremlin, à Moscou ©Getty - Oleg Nikishin / Intermittent
Un policier russe devant le Kremlin, à Moscou ©Getty - Oleg Nikishin / Intermittent
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Développé durant la première guerre mondiale, l'espionnage est devenu affaire courante durant la guerre froide. Les troupes invisibles de la CIA et du KGB, agences d'intelligence américaine et soviétique ont déroulé une variété de tâches aux ordres de leurs dirigeants politiques.

Deux continents, deux peuples, séparés par un rideau de fer de plusieurs milliers de kilomètres et un dialogue de sourd qui aura duré plus de 40 ans : la Guerre Froide fut la première opposition idéo-politique sans combat direct. Ce conflit international a vu se succéder de nombreux hommes politiques et militaires ainsi que de nombreux espions; en effet, la Guerre Froide a été l'âge d'or des agents secrets. Agents du F.B.I., du K.G.B. et agents doubles ont été des acteurs importants de ce combat. La guerre froide était bel et bien une "guerre d'espions". 30 ans après la chute du mur de Berlin, les services secrets occidentaux gardent un œil attentif sur la Russie. 

Il y a une nouvelle génération, les "millenials", très dépendants aux réseaux sociaux. Les étudiants me lancent des regards interdits quand j'essaye de leur expliquer ce qu'était vraiment la guerre froide, parce qu'ils ne le comprennent pas. Richard Dearlove, ancien directeur du MI6 (Military Intelligence, section 6) et professeur à l'université de Cambridge

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Pendant la guerre froide, l'Union soviétique était la priorité numéro 1 des agences de renseignements. Aujourd'hui, c'est le terrorisme qui est devenue la priorité, tout en continuant de surveiller la Russie : 

En 2014, toute la gamme des techniques russe s'est révélé : soldats sans uniforme, propagandes... On a vu combien ces outils, dans les mains d'un leader déterminé comme Vladimir Poutine, pouvaient être efficaces.La Russie de Poutine est une nouvelle menace qui pèse sur l'Ouest. Et notre intérêt est que la Russie se développe économiquement. Richard Dearlove

Pendant la guerre froide, le Kremlin exerce un contrôle plus qu'étroit sur ses agents secrets. Ceux qui ont voulu s'en affranchir, comme Alexandre Litvinenko, et Sergueï Skripal, l'ont payé au prix fort. Le premier a été empoisonné au polonium, une substance radioactive et le second au novitchok, un agent chimique. 

Un ancien espion russe, qui souhaite garder l'anonymat, pour ne pas subir le même sort que ses homologue, témoigne : 

Je suis parti peu de temps avec que l'URSS ne s’effondre, c'était le début des coupes budgétaires dans l'armée. Ce métier m'a attiré parce qu'il permettait de voyager hors de l'Union soviétique, et d'avoir certains privilèges interdit à la population. Je pouvais rencontrer des gens d'autres pays et en particulier des gens de l'Ouest. Ancien espion russe 

J'étais fasciné par la culture occidentale. Evidemment, il y avait des espions pour qui participer à la propagation du communisme et du socialisme était la première motivation. Mais dans les années 1980, je peux vous dire que les motivations étaient avant tout pratiques, et les gens ne pensaient pas forcément à promouvoir l'idéologie russe. Ancien espion russe