

Dans sa chronique de la semaine, le philosophe Michel Onfray revient sur l'initiative française pour relancer les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens.
La France tente de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, et une conférence réunissant une trentaine de pays s'est tenue ce vendredi à Paris. Dans sa chronique de la semaine, le philosophe Michel Onfray revient sur cette initiative.
Extraits
"Il faut penser en dehors des catégories sartriennes et retrouver les catégories camusiennes sur ce sujet. Les catégories sartriennes sont les vieilles catégories robespierristes et jacobines. C'est la logique de la guerre civile, de la terreur, de la guillotine: j'ai toujours raison car mon camp a toujours raison et le camp d'en face a toujours tort car c'est le camp d'en face. Quand on est un Juif, les Palestiniens ont toujours tort, quand on est Palestinien, les Juifs ont toujours tort. (...)
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Je pense que tout le monde a raison et tort à la fois et vouloir des Etats n'a pas grand sens quand il faudrait ce que proposait d'ailleurs Camus pendant la guerre d'Algérie, une logique girondine, une confédération, . (...) L'opposition ne se fait pas entre Israël et la Palestine, mais entre les gouvernants et les peuples. J'ai vu beaucoup de gens qui avaient juste envie de vivre en paix avec le voisin, le Palestinien pour le Juif, le Juif pour le Palestinien. (...)
On ne réalisera pas la paix tant qu'on ne dira pas que la ligne de partage ne se fait pas entre Israéliens et Palestiniens, mais entre dirigeants qui ont intérêt à la guerre et les peuples qui ont intérêt à la paix."
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