Quelles solutions pour décarboner notre économie ?

Les joies du vélo (pas d'appartement)
Les joies du vélo (pas d'appartement) - Uwe Krejci
Les joies du vélo (pas d'appartement) - Uwe Krejci
Les joies du vélo (pas d'appartement) - Uwe Krejci
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Faut-il ralentir pour décarboner notre économie ? Suite et fin.

Selon les auteurs de l’ouvrage,  Pour en finir avec la vitesse, les innovations technologiques visant à sauvegarder l’actuel régime de vitesse ne permettront pas de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur du transport. Quant à la politique de report modal (des déplacements sur les transports collectifs), elle n’a pour l’instant pas donné les résultats espérés. Le problème principal est que le volume des déplacements et des distances parcourues continue à augmenter : pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, il faudrait réduire de 40 à 60% le nombre de kilomètres parcourus en voiture.

"Ce n’est plus l’automobile mais la marche, le vélo, les transports publics qui devraient devenir le mode de transport normal de la vie quotidienne"

Pour sortir de ce cercle vicieux, nos auteurs font une proposition radicale : ce n’est plus l’automobile mais la marche, le vélo et les transports publics qui devraient devenir le mode de transport normal de la vie quotidienne. C’est une remise en cause totale de la politique actuelle fondée sur la facilitation des déplacements rapides au profit des modes décarbonés et donc souvent lents, combinée à un réaménagement des territoires permettant de vivre en plus grande proximité. Une telle conception nécessite évidemment de tout repenser, de rompre avec nos politiques en silo pour adopter une politique des mobilités transversale et de remettre à l’honneur une politique oubliée, l’aménagement du territoire.

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"Les enquêtes mettent en effet en évidence un profond désir de ralentissement et de vie en plus grande proximité"

Une telle proposition n’est-elle pas antimoderne et inégalitaire ? Ne va-t-elle pas enfermer les individus dans leur lieu de résidence en entravant leur liberté ? Non, répondent les auteurs. D’abord parce qu’elle converge avec les aspirations profondes de nos contemporains : les enquêtes mettent en effet en évidence un profond désir de ralentissement et de vie en plus grande proximité. Les trois quarts des personnes interrogées considèrent que le mode de vie dans la société actuelle est trop rapide, qu’un ralentissement leur permettrait de retrouver du temps pour elles-mêmes et leurs proches. 80% souhaitent travailler à moins de trente minutes de chez elles. Quelle organisation alors pour concilier ces aspirations avec la prise en compte de la crise écologique et la nécessité de continuer à vivre normalement ? (...)

La chronique est à écouter dans son intégralité en cliquant sur le haut de la page. Histoire, économie, sciences, philosophie, histoire de l'art… Écoutez et abonnez-vous à la collection de podcasts "Le Pourquoi du comment" ; les meilleurs experts répondent à toutes les questions que vous n'osez poser.

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