Les banques centrales agissent-elles pour le climat autant qu’elles le disent ?

La glace fond. Changement climatique et problèmes environnementaux
La glace fond. Changement climatique et problèmes environnementaux - Baac3ns
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Et si les banques centrales contribuaient à réchauffer la planète ?

Le discours des banques centrales a beaucoup changé concernant le climat. Il y a encore quelques années, nombre d’entre elles s’accordaient à dire que l’action à engager pour lutter contre le réchauffement climatique était du ressort des États, pas du leur. Avec un principe pour cache-sexe : la "neutralité monétaire" - qui veut que la banque centrale ne déforme pas avec ses opérations la structure de l’économie et du marché. Mais à ne pas vouloir déformer la structure d’une économie ou d’un marché qui échoue à prendre en compte le risque climatique, les banques centrales contribuent à réchauffer la planète. Elles commencent à le réaliser !

Faire réaliser aux banquiers et financiers qu’ils perdraient à ne rien faire fut une bonne façon de les sensibiliser à la question climatique

2015 est un marqueur important de cette prise de conscience car c’est l’année des Accords de Paris adoptés en décembre, à l’issue de la COP21, par les États qui se sont engagés à limiter le réchauffement de la température à un niveau bien inférieur à 2°, de préférence +1,5°, à l’horizon 2050. Les politiques climatiques sont encore loin d’être alignées sur cet objectif, mais l’intention existe depuis. D’autant que, dans la perspective de ces accords, juste deux mois auparavant, Mark Carney, alors gouverneur de la banque d’Angleterre, s’était adressé à un parterre de financiers (assureurs, banquiers, etc.) pour leur dire deux choses importantes : d’abord que leur horizon de décision ainsi que celui des décideurs publics étaient bien trop courts face à celui de long terme requis pour l’action climatique ; et ensuite que le risque climatique induisait des risques financiers et les exposait donc à des pertes. Faire réaliser aux banquiers et financiers qu’ils perdraient à ne rien faire fut une bonne façon de les sensibiliser à la question climatique.

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Deux ans plus tard, à l’issue du One Planet Summit, banques centrales et superviseurs décidaient de mutualiser leurs efforts et travaux sur la question en formant un réseau baptisé NGFS (Network for greening the financial system), qui depuis, réunit 108 banques centrales et superviseurs du monde entier (...).

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