Pourquoi les inégalités entre les femmes et les hommes au travail persistent-elles ?

Les inégalités entre les femmes et les hommes au travail
Les inégalités entre les femmes et les hommes au travail ©Getty - Klaus Vedfelt
Les inégalités entre les femmes et les hommes au travail ©Getty - Klaus Vedfelt
Les inégalités entre les femmes et les hommes au travail ©Getty - Klaus Vedfelt
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Alors que le niveau d’éducation des femmes a considérablement augmenté et qu’elles font aujourd’hui plus d’études que les hommes, leur situation au travail reste moins favorable. Comment cela s’explique-t-il ?

Ce n’est qu’en 1924 que les filles et les garçons ont eu les mêmes épreuves au bac. La génération née en 1927 comptait 9,7% de bachelières, celle née en 1977 en compte 70%. Depuis plusieurs années, les filles réussissent mieux que les garçons dans l’ensemble du cursus scolaire et universitaire : elles ont de meilleurs résultats au brevet ; en 2019, elles étaient plus de 92% à obtenir un bac général contre 89% chez les garçons ; elles sont plus nombreuses que les garçons dans l’enseignement supérieur (53% des femmes de 25 à 34 ans sont diplômées du supérieur contre 46% des hommes).

Une perpétuation des inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes

Et pourtant, les inégalités professionnelles restent fortes. Les femmes perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 28,5% à celle des hommes. Cette différence s’explique en partie par l’inégalité du nombre d’heures travaillées puisqu’environ 30% des femmes travaillent à temps partiel. En équivalent temps plein, les femmes salariées du secteur privé gagnent 16,8% de moins que les hommes. Cet écart de salaire augmente nettement avec le niveau de diplôme : il s’élève à plus de 29% pour les titulaires d’un bac + 3 ou plus contre 15,8% pour les individus sans baccalauréat. Il augmente également avec l’ancienneté.

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Les inégalités ne s’arrêtent pas là : les femmes accèdent moins aux postes de responsabilité (on parle de plafond de verre ou de plancher collant ou encore de segmentation verticale). Plus diplômées que les hommes, elles ne représentent que 43% des emplois de cadres et professions supérieures. De même, elles ne sont présentes que dans certains secteurs ou emplois (on parle de segmentation horizontale) : elles sont par exemple très concentrées dans les métiers du service et du soin. Un cinquième de l’emploi des femmes se concentre sur les métiers d’agents d’entretien, d’enseignants et d’aides-soignants. (...)

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