La crise sanitaire a t-elle augmenté les inégalités sociales de santé ?

Sans abri ayant besoin de manger
Sans abri ayant besoin de manger ©Getty - Ruben Earth
Sans abri ayant besoin de manger ©Getty - Ruben Earth
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Plus un individu occupe une position socio-économique défavorable moins il est en bonne santé. Il est à parier que la crise sanitaire n'a fait que révéler et aggraver les inégalités sociales de santé.

C’est l’Organisation Mondiale de la Santé qui l’écrit : partout dans le monde, plus on est pauvre, moins on est en bonne santé. À l’intérieur des pays, les données montrent qu’en général, plus un individu occupe une position socio-économique défavorable, plus il est en mauvaise santé : ce gradient social concerne toute l’échelle socio-économique, de haut en bas. Il s’agit d’un phénomène mondial, que l’on constate dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme dans ceux à revenu élevé. Ainsi, si l’on examine les taux de mortalité des moins de cinq ans selon la richesse des ménages, on constate qu’il existe un lien entre la situation socio-économique et la santé. Plus le ménage est pauvre, plus la mortalité avant cinq ans est élevée ; dans les ménages appartenant au deuxième quintile le plus riche, le taux de mortalité des moins de cinq ans est plus élevé que dans ceux appartenant au premier quintile. 

En France, les inégalités sociales de santé en augmentation

En France, les inégalités sociales de santé se traduisent par exemple par le fait qu’il existe une différence d’espérance de vie de treize ans entre les hommes les plus aisés et les plus modestes. La France est aussi le pays de l’Europe des Quinze où les différences de risque de décès avant 65 ans entre manuels et non manuels sont les plus élevées et les inégalités sociales de santé en augmentation. 

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La crise sanitaire a à la fois révélé et aggravé ces inégalités : outre les personnes les plus âgées, ce sont en effet les personnes nées à l’étranger et celles habitant les communes les plus pauvres et les plus denses qui ont été les plus touchées. Les ouvriers et les employés, à la différence des cadres qui pouvaient télé travailler, ont dû continuer à se rendre au travail à l’extérieur, multipliant les risques d’être contaminés dans les transports ou lors des contacts avec leurs collègues ou le public (…).

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