Pourquoi les enfants aiment-ils tant qu'on leur raconte des histoires le soir avant de dormir ?
Dans les histoires qu'on raconte le soir aux enfants, il y a celles qui commencent par "Il était une fois" et celles auxquelles on préfère un commencement différent - "Un jour", "un matin", "un soir". Au fond, c'est la même chose, c'est "tout comme" : il s'agit d'embrayer sur un passé, "il était une fois", avec un événement un petit peu unique mais aussi, présenté comme une fiction, et avec lequel il s'agit de jouer, de raconter quelque chose comme une fable.
C'est là un sens très curieux du mot histoire, un sens que beaucoup jugent secondaire ; ce récit vrai ou faux, le plus souvent expressément fictif, ce récit de la fable, l'histoire, par rapport aux autres sens plus grands, l'histoire avec un grand H, l'histoire comme dirait Georges Perec avec sa grande hache, l'histoire avec sa vérité, ses faits.
Cette dimension de la fable, un plaisir au fond, essentiel
Les petites histoires que nous nous racontons le soir ne sont en rien fragiles ou secondaires, cette dimension de la fable, ce plaisir que nous prenons aux fables comme disait La Fontaine lui-même, "Si Peau d'âne m'était contée, j'y prendrais un plaisir extrême" ce plaisir-là n'est pas marginal ; comme disait aussi Bergson, qui fondait sur la fonction fabulatrice, un rôle fondamental pour survivre face au danger. Cette dimension de la fable est peut-être essentielle (...),
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