Pourquoi oppose-t-on droits et devoirs ?

Représentation de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. La Monarchie, tenant les chaînes brisées de la Tyrannie, et le génie de la Nation,
Représentation de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. La Monarchie, tenant les chaînes brisées de la Tyrannie, et le génie de la Nation, - Jean-Jacques-François Le Barbier/ Wikipédia
Représentation de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. La Monarchie, tenant les chaînes brisées de la Tyrannie, et le génie de la Nation, - Jean-Jacques-François Le Barbier/ Wikipédia
Représentation de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. La Monarchie, tenant les chaînes brisées de la Tyrannie, et le génie de la Nation, - Jean-Jacques-François Le Barbier/ Wikipédia
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Saviez-vous qu'une seconde, puis une troisième déclaration des Droits de l'homme moins connue, en 1795, était venue compléter la Déclaration des Droits de l'homme par celle de ses devoirs ?

Il y a une opposition qui traverse les démocraties contemporaines depuis notamment la révolution française et ses diverses déclarations, c'est l'opposition entre les droits et les devoirs - les droits de l'homme et les devoirs de l'homme, ou aussi, du citoyen, qui ont fait l'objet d'ailleurs, d'approches souvent contradictoires. Ainsi, après les Déclarations des Droits de l'homme de 1789, puis de 1793, une troisième déclaration moins connue dès la révolution française, en 1795, a complété la Déclaration des Droits de l'homme par celle de ses devoirs - comme si déclarer des droits était une sorte d'ouverture indéfinie, une sorte d'individualisme sans relation à autrui, alors que les devoirs nous ramènent à notre condition relationnelle.

"On peut se demander si les droits que l'on déclare de manière universelle n'impliquent pas forcément aussi des devoirs, car ma liberté s'arrête là où commence celle d'autrui"

Quand on parle de compléter les droits par les devoirs, c'est qu'on se situe au fond, dans un même cadre universel et législatif qui est celui des démocraties contemporaines. On oppose peut-être les droits et les devoirs mais ce point commun est qu'on les impose les uns et/ou les autres sous une forme universelle à l'ensemble des citoyens de manière égale. On peut alors se demander si les droits que l'on déclare de manière absolument universelle n'impliquent pas forcément aussi des devoirs, car ma liberté s'arrête là où commence celle d'autrui, et si je veux exercer un droit je dois aussi respecter le droit de l'autre à l'exercer ; et inversement, si l'on déclare des devoirs de manière universelle, je suis donc en droit d'exiger que les autres remplissent ces devoirs à mon égard, ce n'est pas seulement moi qui ai des devoirs envers autrui (…)

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