Ne vous êtes-vous jamais demandé comment faisaient les chauves-souris pour se repérer dans le noir ?
La vitesse du vol battu des chauves-souris que l’on aperçoit au crépuscule certains soirs d’été est impressionnante. Non seulement, ces petites bêtes sont véloces, mais elles capturent des insectes au vol, et dans cet exercice, font aussi bien que les martinets ou les hirondelles mais de plus, savent agir dans l’obscurité.
Comment vivre dans le noir ?
Certaines espèces vivent dans une obscurité totale, comme les habitants des abysses ou dans la forte obscurité de la nuit. Au fil de leur évolution, chez nombre d’espèces vivant dans l’obscurité, des caractéristiques originales ont été sélectionnées. Présentons-les comme des solutions techniques propres à répondre à un problème.
Solution A : développer des yeux capables de bonnes performances dans la pénombre, du moins quand l’obscurité n’est pas trop importante car il y a des limites. Les yeux des chats ou les chouettes en sont de bons exemples. Solution B : produire sa propre lumière, mais la bioluminescence n’a pas la portée d’un projecteur de DCA et elle ne porte pas loin - les poissons des grands fonds ou les vers luisants l’on adoptée, mais c’est plus pour être vus que pour voir. Solution C : abandonner l’idée de voir, et opter pour le développement d’un autre sens - une option passant par l’ouïe qui a été privilégiée chez les cétacés et surtout chez les chiroptères, c’est-à-dire les chauves-souris.
Comment font les chauves-souris ?
Savez-vous que plus de 1 000 espèces de chauves-souris ont recours à l’ écholocalisation ? Les champions en sont les microchiroptères dont il existe pas loin de 800 espèces. Les organes de perception de ces chauves-souris sont tellement précis que celles-ci sont capables de détecter un cheveu humain à dix mètres de distance. Ce n’est pas étonnant : les insectes dont elles se régalent se déplacent tout le temps, et certains mesurent quelques millimètres.
Comment voir loin avec ses oreilles ? Ou encore, connaissez-vous le loir pygmée du Vietnam - cet étrange rongeur quasi-aveugle, arboricole et nocturne qui effectue des claquements de langue et des cris de haute fréquence pour se repérer dans son environnement, et dont les échos sont reçus par ses très grandes oreilles ? Des questions et des réponses dans cette chronique. Souvenons-nous aussi : ces 1000 espèces très douées, sensibles aux bruits urbains de toutes sortes comme aux ultrasons, qui pratiquent l’écholocalisation et méritent notre admiration, méritent aussi que nous évitions de polluer leur paysage sonore (…).
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