Plan A ou quand la bande dessinée rencontre l'art contemporain

Visuel d'une partie de l'exposition Plan A, pensée par Jochen Gerner et Alexandre Bohn au FRAC Poitou-Charentes, à voir jusqu'au 16 mai
Visuel d'une partie de l'exposition Plan A, pensée par Jochen Gerner et Alexandre Bohn au FRAC Poitou-Charentes, à voir jusqu'au 16 mai - Richard Porteau / FRAC Poitou-Charentes
Visuel d'une partie de l'exposition Plan A, pensée par Jochen Gerner et Alexandre Bohn au FRAC Poitou-Charentes, à voir jusqu'au 16 mai - Richard Porteau / FRAC Poitou-Charentes
Visuel d'une partie de l'exposition Plan A, pensée par Jochen Gerner et Alexandre Bohn au FRAC Poitou-Charentes, à voir jusqu'au 16 mai - Richard Porteau / FRAC Poitou-Charentes
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La bande dessinée et l’art contemporain sont-ils conciliables ? L'exposition Plan A questionne leurs sensibilités communes, et fait dialoguer ces deux mondes, en questionnant les origines du trait et du geste d'éditeur. Visite guidée avec les commissaires Jochen Gerner et Alexandre Bohn.

Avec
  • Alexandre Bohn directeur du FRAC Poitou Charente
  • Jochen Gerner Auteur de bande dessinée

Pour la première fois, la bande dessinée fait son entrée au FRAC Poitou-Charentes, au sein d'une exposition intitulée Plan A. A comme Art, a A comme Angoulême et surtout A comme L’Association, une maison d’édition qui fête ses 30 ans et qui vient rencontrer une collection d’art contemporain. Visite guidée avec les deux commissaires, Alexandre Bohn, directeur du FRAC Poitou-Charentes et Jochen Gerner, dessinateur de presse et illustrateur, artiste contemporain, auteur de bandes dessinées publiées notamment par L’Association

J’ai sélectionné des œuvres qui faisaient correspondances avec des œuvres du FRAC, et j’ai choisi des planches proche du silence, un peu muettes pour pas qu’on ait l’impression que j’extrayais une planche hors de son récit, je voulais une interaction générale et en même temps pour montrer une diversité des écritures graphiques au sein de L’Association. (... ) Il y a beaucoup d’artistes qui travaillent sur la notion d’apparition et disparition, de recouvrement mais aussi d’effacement. Et par rapport au quotidien d’un dessinateur, c’est ce procédé en permanence. Je trouvais intéressant que des œuvres témoignent de cette expérience, celle de l’effacement et de l’apparition d’un sens nouveau suite à la disparition. Jochen Gerner

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Comment décoder l’Etircopyh ? (1973) et N’importe quoi de cheval (1974) de Jean-Claude Forest se déploient sur le mur face au Voyeur, de l'artiste Ernest T. (1966)
Comment décoder l’Etircopyh ? (1973) et N’importe quoi de cheval (1974) de Jean-Claude Forest se déploient sur le mur face au Voyeur, de l'artiste Ernest T. (1966)
- Richard Porteau / FRAC Poitou-Charentes

On a tenté de jouer, et de mettre sur le même plan à la fois des planches originales nombreuses, des œuvres d’une collection d’art publique et un ensemble de documents de différents types sans hiérarchie, pour montrer qu’il y a une sensibilité commune, une familiarité possible entre une certaine bande dessiné, et certaines œuvres de l’Art contemporain. Alexandre Bohn

La volonté de l'exposition Plan A est d’apposer sur un même plan, et pour la première fois, des œuvres d’une collection publique et des documents de toutes typologies. Cette exposition est circonscrite en 6 salles, proposant un parcours où les œuvres d'artistes contemporains, tels que Claude Levêque, Jérôme Allavena ou encore Peter Briggs, se confrontent, s'entremêlent aux objets qui témoignent de l'histoire d'un éditeur, comprenant des lettres de Lewis Trondheim, Julie Doucet et Quentin Blake, des dessins de Jean-Christophe Menu, Etienne Lécroart ou encore Matthieu Sapin pour ne citer qu'eux. Une diversité des styles graphiques qui forgent une identité, celle de l’Association.

José Parrando, La main à cinq doigts
José Parrando, La main à cinq doigts
- L'Association (2019)

Jochen Gerner souhaitait "casser les frontières, et aller au-delà des codes et du format 48 pages, cartonné et en couleurs, et essayer de montrer qu’il était possible d’aller dans d'autres champs comme la musique, l’architecture et l’art, et aussi exposer la couverture des livres, c'est montrer que l’aspect graphique d’un livre est aussi important que son contenu, c’est quelque chose qui fait partie du travail de l’auteur et de l’éditeur."

Ce parcours revient à l'essence même du dessin, aux origines du trait, à sa naissance, au minimalisme du geste.

François Ayroles, Les Lecteurs (L'Association, 2009)
François Ayroles, Les Lecteurs (L'Association, 2009)
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