

Comment voit-on la guerre en Ukraine depuis le Canada, l'Espagne et le Chili ? Quelle actualité fait la Une des journaux dans ces trois pays ?
Juan Jose Dorado (journaliste au groupe media espagnol "La Region" (Galice). Correspondant à Paris).
Poursuite de notre petit tour du monde de la perception de la guerre en Ukraine en compagnie de nos journalistes correspondants en France. Aujourd’hui, comment parle-t-on de la guerre au Canada et au Chili ? Quelle position tiennent les dirigeants d’un côté et les populations de l’autre ?
Au Chili, "malgré l'éloignement, la guerre est suivie, dans tous les journaux", souligne Paola Martinez-Infante, journaliste chilienne indépendante, "les condamnations par le président Boric ont suivi les résolutions de l'ONU, même si il n'y a pas vraiment d'enjeux économiques pour le Chili."
Vu du Canada, "il y a aussi une distance géographique mais il y a un attachement assez grand du Canada avec une diaspora importante Ukrainienne", explique Raphaël Bouvier-Auclair, correspondant pour Radio-Canada, "et donc la politique canadienne est orientée autour de cet attachement."
"Il y a cette aide militaire qui se renforce pour l'Ukraine, Pedro Sanchez était à Kiev cette semaine", pour Juan Jose Dorado, journaliste espagnol, "c'est un signe d'une avancée diplomatique et que petit à petit l'Europe avec du temps va devoir négocier."
Pour le deuxième temps, compte tenu de la période de réserve qui nous empêche de parler de politique française, c’est vers les pays de nos correspondants que l’on tourne nos regards. Quels sont les sujets dont on parle en ce moment, qui font l’actualité, au Chili, au Canada, en Espagne ?
"Au Chili, le gros chantier, c'est de rédiger une nouvelle constitution car l'actuelle constitution a été rédigée en 1980 sous Pinochet.", Paola Martinez-Infante, "c'est un enjeu majeur pour le pays."
"L'actualité en Espagne souligne un évènement politique, pour la première fois des ministres régionaux de l'extrême droite vont gouverner dans la région de Castille Leon", Juan Jose Dorado, " c'est la première fois en Espagne mais pas en Europe."
"Au Canada la presse a révélé que l'entreprise ferroviaire du pays n'a pas respecté la loi en ne nommant pas de membres qui parlent français au sein du conseil d'administration", Raphaël Bouvier-Auclair.
Pour aller plus loin
Avec Gabriel Boric, une nouvelle ère politique s'ouvre au Chili, Les Echos
Trudeau juge «inacceptable» l’absence d’administrateurs francophones au conseil d'administration de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, Le Devoir
Espagne : Pour la première fois, l’extrême droite fait son entrée dans un gouvernement régional, 20 minutes
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