Des auditeurs interpellent régulièrement le Médiateur à propos de faits divers qui, disent-ils, n’ont pas leur place sur France Culture, que ce soit dans les journaux ou dans les émissions.
- Emmanuel Laurentin Historien, producteur de l'émission "Le Temps du débat"
La définition de « faits divers ».
C’est du jargon journalistique dans lequel on met un peu de tout. Le fait divers est d'abord un fait social, un fait médiatique, exemple : "les canards sanglants au 19ème siècle", la mise ne ordre du social, pour dire au bout du compte ce qui est licite ce qui ne l'est pas, ce qui est tolérable, ce qui ne l'est pas. Pourquoi "faits divers" car on ne peut les ranger dans aucune autre catégorie (ni politique, ni économique...)
Le fait divers ne serait pas digne de France Culture, comme nous le dit Jean ?
Le fait divers peut révéler de vrais sujets de société. Il peut révéler des pans de société totalement méconnus de la plupart d’entre nous. Il n'y a pas de fait divers sans révélation médiatique
Lorsqu'un fait divers dit quelque chose du social même dans un journal de France Culture, il peut être révélateur et passer au crible de la connaissance, du savoir avec des historiens, sociologues...
Dans l'émission du 5 janvier, Emmanuel Laurentin recevait Ivan Jablonka, prix Médicis 2016 avec son livre-enquête passionnant sur l’horrible meurtre, en 2011, d’une jeune fille de 18 ans, Laetitia (c’est aussi le titre de l’ouvrage). On pénètre dans une réalité sociale à peine imaginable, mais malheureusement pas unique. (père violent, maltraitance, foyers d’accueil, famille d’accueil, dont le père pratique des attouchements sexuels, même réalité pour l’assassin). Yvan Jablonka n’est pas journaliste, mais historien. Ce fait divers a eu un écho politique avec Nicolas Sarkozy qui était intervenu à deux reprises pour en tirer des leçons et des bénéfices politiques.
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