

86 morts, 450 blessés : le procès de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais de Nice s’ouvre à Paris. Nouveau procès d’une tuerie de masse en France qui a également touché les enfants. Deux jeunes filles, qui ont perdu trois membres de leur famille, ont accepté de témoigner.
Un nouveau procès terroriste s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises spécialement composée de Paris, dans la grande salle de l’ancien Palais de justice de Paris, là où s’est déroulé pendant dix mois le procès des attentats du 13 novembre 2015 contre le Stade de France, le Bataclan et les terrasses parisiennes, 130 morts et des centaines de blessés dans trois attentats kamikazes revendiquées par le groupe Etat islamique. Quelques mois plus tard, à Nice, un homme seul au volant d’un camion fonce sur la foule réunie pour le feu d’artifice sur la promenade des Anglais. 25 000 personnes sont venues en famille assister au spectacle. Deux témoins vont tenter de stopper sans succès. Le terroriste sera finalement abattu au bout de 1847 mètres, 4 minutes 17 d’un parcours meurtrier après un échange de tirs avec les policiers. L’auteur des crimes ne sera donc pas dans le box pour répondre de son acte. Huit personnes, sept hommes et une femme seront jugés à Paris, dont trois pour association de malfaiteurs terroriste. Le procès sera également retransmis au Palais Acropolis de Nice pour permettre aux victimes de le suivre plus facilement.

865 personnes se sont constituées partie civile au terme de l’instruction mais on ignore encore combien viendront témoigner à la barre. Dina et Soad Darwiche ont choisi de venir déposer, après mûre réflexion. Ces deux sœurs de 23 et 21 ans ont perdu leur grand-mère, leur tante et le compagnon de celle-ci le soir de l’attentat.
Ce soir-là, Soad, 15 ans alors, s'est retrouvée seule, séparée des siens. La jeune fille s'est réfugiée dans un hôtel avec d'autres familles.
Soad Darwiche, avec des images terribles encore en mémoire.
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Pour les deux jeunes filles, la démarche de se rendre à Paris n’allait pas de soi. Elles étaient même réticentes à l’idée de témoigner à la barre.
Dina Darwiche : "C'est des souvenirs que nous allons déterrer, des émotions que l'on va retrouver."
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Mais leur avocate, Olivia Chalus-Pénochet, les a convaincues. Pour elle, il s’agit d’un véritable enjeu de ce procès.
Olivia Chalus Pénochet, avocate des deux soeurs.
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