

La liste conduite par Yannick Jadot obtient environ 13% des suffrages. Une surprise alors que les sondages la créditaient en-dessous des 10%.
C'est la grande surprise de ce scrutin : la troisième place pour Europe Écologie - Les Verts. La liste de Yannick Jadot obtient un peu plus de 13% des suffrages. Un score à deux chiffres, contrairement à ce que prédisaient les sondages.
D'habitude très sérieux, Yannick Jadot est d'humeur goguenarde ce dimanche soir. Celui qui a tenu coûte que coûte la ligne seul contre tous savoure sa victoire.
Depuis septembre, nous disons que nous sommes européens et que nous allons parler d'Europe. (...) Les Français attendent des réponses à leurs difficultés, ils veulent être accompagnés dans leurs aspirations. Nous avons appelé à la mobilisation des jeunes et nous sommes très heureux que les jeunes s'engagent dans ce scrutin et que potentiellement, nous soyons la force la plus importante chez les jeunes.
Yannick Jadot, tête de liste d'EELV
À l'extérieur du bar, la foule de militants et de sympathisants déborde sur les quais de la Villette. On commente les résultats, une bière à la main. Même les plus optimistes n'espéraient pas un tel score. La militante Dominique Tricher-Alaire est la première surprise, "les gens comprennent qu'il y a une urgence climatique. Certaines personnes ont exprimé ce qu'elles expriment dans les manifestations par le vote".
La liste de Yannick Jadot s'impose comme la première force de gauche. Elle vole la vedette à celle des Insoumis de Manon Aubry. Deux gauches qui semblent plus que jamais irréconciliables. Didier Delpeyrou est le porte-parole d'Europe écologie - Les Verts en Seine-Saint-Denis. Pour lui, être devant La France insoumise, "c'est une vraie victoire. Leur radicalité va parfois un peu loin, c'est assez dérangeant".
Les Verts entendent bien s'imposer durablement comme la troisième force du pays. Leurs concurrents sont désormais le Rassemblement national et la République en marche. David Belliard est le président des élus écologistes au Conseil de Paris. "La suite, c'est de créer une force qui soit écolo, sociale, populaire et qu'on puisse dépasser le cadre d'EELV et faire une proposition alternative à l'ultralibéralisme d'Emmanuel Macron et au populisme identitaire du Rassemblement national", projette-t-il.
Hier soir, derrière la satisfaction des militants écologistes, on pouvait deviner aussi une nuance d'inquiétude. Le score élevé du Rassemblement national était l'autre sujet de discussion de la soirée.

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