

Les mairies sont particulièrement mobilisées à six jours des européennes. Entre la mise en place du nouveau répertoire électoral, le casse-tête des 34 tableaux d'affichage et l'acheminement à surveiller de la propagande électorale, le travail ne manque pas. Illustration à Epron, dans le Calvados.
A six jours du scrutin des européennes, les mairies sont particulièrement mobilisées, en lien avec les préfectures. Entre la mise en place du nouveau répertoire électoral, le casse-tête des tableaux d'affichage pour les 34 listes et l'acheminement à surveiller de la propagande électorale, il y a largement de quoi faire pour que tout soit prêt d'ici dimanche. Direction le Calvados où 492 000 électeurs sont appelés aux urnes. Anne Fauquembergue s'est rendue dans la petite commune d' Epron, 1 700 habitants, historiquement " le village de la radio", qui se situe près de Caen.
Trouver l'espace pour les 34 panneaux de propagande électorale
A moins d'une semaine du vote, tous les panneaux électoraux sont en place, mais pour de nombreux maires dans les petites communes, l'opération a été un véritable casse-tête. Certains ont dû racheter des panneaux, quand d'autres, faute de budgets, ont trouvé des astuces. A Epron, en accord avec la Préfecture, il a été décidé de regrouper les deux lieux d'affichages habituels en un seul, près de la mairie. Pour éviter l'enfilade des 34 panneaux, le maire Franck Guéguéniat a opté pour un affichage en forme de U. Cet affichage obligatoire et défini dans le code électoral, il le juge aujourd'hui "vieillot" et preuve en est, explique-t-il : "seuls 13 partis politiques sont venus coller leurs affiches".
Réaménager l'unique bureau de vote de la commune
Comme pour chaque scrutin, l'élection se déroulera dans la salle des fêtes, unique bureau de vote de la commune. Seules 21 listes ont pu imprimer leurs bulletins dans le Calvados. Le maire Franck Guéguéniat ne les a pas encore reçus. La Poste a jusqu'à samedi pour les acheminer dans les communes mais l'élu commence à réfléchir à la disposition des tables. Les bulletins seront en effet au format A4 et prendront plus de place qu'habituellement.

Le Répertoire électoral unique, une complexité supplémentaire
Depuis le 1er janvier dernier, la loi Pochon-Warsmann a instauré le Répertoire électoral unique et plusieurs problèmes sur les listes électorales ont été recensés par les communes, comme des problèmes d'Etat civil et des électeurs non-inscrits. Ce répertoire unique et national est désormais géré par l'Insee qui a fusionné ses données avec celles des communes. Il s'agit de permettre une simplification pour l’actualisation des listes électorales. Mais "le système est encore en rodage" explique la secrétaire de mairie Emmanuelle Bizet. Le 6 mai dernier, il y a même eu un bug lié à une mauvaise synchronisation entre l'interface Elire, portail de gestion du répertoire électorale européen de l’INSEE, et les logiciels utilisés par les mairies pour y accéder à ce moment-là, rapporte la Gazette des communes.

L’Association pour le développement et l’innovation numérique des collectivités ( Adico), située dans l'Oise, assure avoir reçu des milliers d'appels. Mais le ministère de l'Intérieur répond que les problèmes sont désormais résolus. Place donc au vote, avant le levée de rideau sur les résultats. Pas trop de suspense a priori à Epron où Emmanuel Macron avait réuni environ 89% des voix au second tour de la présidentielle.


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