%22%20xlink%3Ahref%3D%22data%3Aimage%2Fjpeg%3Bcharset%3Dutf-8%3Bbase64%2C%2F9j%2F2wBDACgcHiMeGSgjISMtKygwPGRBPDc3PHtYXUlkkYCZlo%2BAjIqgtObDoKrarYqMyP%2FL2u71%2F%2F%2F%2Fm8H%2F%2F%2F%2F6%2F%2Bb9%2F%2Fj%2F2wBDASstLTw1PHZBQXb4pYyl%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj4%2BPj%2FwAARCAAXACoDASIAAhEBAxEB%2F8QAGQABAQEAAwAAAAAAAAAAAAAAAAMFAQIE%2F8QAIBAAAgICAAcAAAAAAAAAAAAAAAIBBBESEyEiIyQxQf%2FEABYBAQEBAAAAAAAAAAAAAAAAAAABAv%2FEABURAQEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAB%2F9oADAMBAAIRAxEAPwBbWOgmqwd7jckIQ4SrYg5nBKHEuEXr446mmZFdvIU09iNRl2lZ9dfh59Wj2AUpkbABFK895TS2ADUf%2F9k%3D%22%20%2F%3E%3C%2Fsvg%3E)
La recherche est encore la grande absente du débat politique. Et pourtant, depuis 20 ans, les chercheurs ne cessent d'alerter les pouvoirs publics sur les problèmes de financement et de fonctionnement qui ont fait dégringoler la recherche scientifique française sur la scène internationale. En vain.
La nouvelle est presque passée inaperçue et pourtant les mots étaient forts. le 30 juin 2020 après presque 20 ans de lutte, le collectif Sauvons la recherche s'est dissout, laissant ces mots : " la situation, aujourd’hui, est sans doute pire qu’au moment de la création de Sauvons La Recherche (SLR) en 2004. Peut-être cette situation serait-elle pire encore si SLR n’avait pas existé". Entre temps, d'autres collectifs, comme Rogue ESR ont repris le flambeau. Ils dénoncent toujours les décisions politiques successives de sous financer la recherche publique au profit du privé.
En cette année d'élection présidentielle 2022, le credo est encore le même et le climat semble s'être encore dégradé. La loi de programmation pour la recherche avec son budget jugé "insincère" n'a pas apaisé le secteur qui fustige une politique de la recherche par projet forçant les chercheurs à la compétition et à délaisser leur métier pour rentrer dans une course effrénée au financement de leur recherche; des critères d'évaluation, omniprésents et pervers, antinomiques avec la démarche scientifique et surtout la précarité galopante de jeunes doctorants et post doctorant de mieux en mieux diplômés et de plus en plus compétents.
Le site des Grands Moulins de l'Université de Paris qui rassemble plusieurs unités mixtes de recherche en physique, gérées par le CNRS et l'Université, n'échappe pas à ce climat. Que ce soit au laboratoire de physique complexe ou bien celui des matériaux et des phénomènes quantiques, les chercheurs confie leur "insécurité" face à une "perte de sens" de leur métier et finalement un ras le bol résigné des politiques de recherche qui explique leur désintérêt pour la campagne présidentielle.
Correctif du 19 mai 2022. Une erreur s'est glissée dans le reportage. En place de : "Dans le programmes des candidats à l'élection présidentielle, il n'est pas question de réformer le financement de la recherche publique, car tous s'inscrivent dans cette logique de projets" ; il fallait dire : "Dans le programme de la majorité des candidats à l'élection présidentielle il n'est pas question de réformer le financement de la recherche publique, car la plupart d'entre eux s'inscrivent dans cette logique de projets".
Et découvrez ici tous les reportages de notre série "La campagne présidentielle 2022 vue de"
L'équipe
Journaliste
