Après les gilets jaunes, les blouses blanches sont attendues dans la rue ce mardi 20 novembre. Les infirmières et infirmiers du secteur public, privé et libéral sont appelés à faire grève et à manifester. La mobilisation vise à faire reconnaître les compétences de la profession.
Leur dernière mobilisation d'ampleur remonte à 2016. Mais la coupe est pleine pour les seize organisations infirmières qui appellent les 660 000 praticiennes et praticiens du pays à faire grève et à manifester ce mardi. La profession s'estime maltraitée, méprisée même, par un exécutif qui, à ses yeux, ne reconnaît pas leurs compétences (ni leurs diplômes) à leur juste valeur. Le 18 septembre, Emmanuel Macron présentait le Plan Santé 2022. Un plan qui, d'après les syndicats infirmiers, sous-estime le rôle de l'infirmière dans le parcours de soins.
Nous allons au domicile des patients 7 jours sur 7, 365 jours par an
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Pour Alain Rochois, du syndicat d'infirmières libérales Convergence infirmière, le rôle fondamental des infirmières dans le maillage territorial n'est plus à prouver. "Nous allons au domicile des patients sept jours sur sept, 365 jours par an, nous sommes le seuls à faire ça, quand les cabinets de médecins ferment le vendredi à 19h", explique-t-il.
Un système de santé médico-centré
Les syndicats dénoncent un système de santé centré autour du médecin, seul prescripteur, seul décideur. Pourtant, sur le terrain, les infirmières et infirmiers sont amenés à assurer le suivi de la prise de médicaments, en modifiant parfois les doses pour le bien-être du patient. Une pratique en dehors du cadre légal de leurs compétences.
Reportage d'Elodie Vergelati.
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