35 000 enfants dans toute la France ont relevé le défi de passer 10 jours sans écrans récréatifs. Objectif, réduire la surconsommation d'écrans des enfants qui dépasse largement la limite sanitaire de 2h par jour et par enfant. Une entreprise difficile, dans le quartier populaire d'Amiens nord.
D' études en études, les chiffres de la surconsommation d'écrans récréatifs (c'est à dire, dessins animés, films, jeux vidéos, réseaux sociaux etc..) chez les enfants ne cessent d'augmenter, sans créer de sursaut. Les moins de 3 ans consomment en moyenne 3 heures d'écrans par jour, les 8-12 ans près de 5 heures et les 12-18 près de 7 heures par jour. C'est en partant de ce constat que le défi 10 jours sans écrans, 10 jours pour voir autrement s'est créé il y a quatre ans.
Cette année, 35 000 enfants ont tenté l'expérience, porté par plus de 250 structures éducatives (écoles, collèges, lycées) culturelles ou sportives. Il s'agit de récolter des points pour faire gagner sa classe ou son école, si on ne regarde pas d'écrans le matin, ni le durant les repas, ni en rentrant de l'école, ni avant de se coucher ni bien sûr dans sa chambre la nuit. Une règle des 4 pas préconisée par les pédiatres qui n'est presque jamais appliquée.
Pourtant, les risques pour la santé (retard de développement et d'acquisitions intellectuel et moteurs) sont réels, particulièrement pour les enfants de moins de 6 ans.
Dans le quartier populaire d'Amiens nord où 4 000 enfants tentent de relever le défi, la cité éducative a organisé une multitude d'activités. Mais pour les familles, priver les enfants, et surtout les adolescents, d'écran semble devenu presque impossible.
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