Il y a 2 300 étudiants français en Roumanie dont 2 000 en médecine. Alors que ce pays préside actuellement l’Union Européenne, focus sur tous ces expatriés qui choisissent la Roumanie afin d'exercer dans le milieu médical.
Face à la sélection drastique en France pour intégrer cette filière très sélective, la Roumanie très francophone s’est spécialisée dès le début des années 2000 dans les études médicales : médecine, pharmacie ou dentaire, le tout en français.
La Roumanie est d’ailleurs devenue le pays de l’UE qui accueille le plus d’étudiants français, toutes disciplines confondues. La plus grande partie d’entre-eux sont à l ’université internationale de Cluj dans le nord de la Roumanie : là-bas, 700 Français sont inscrits en médecine.
Si la plupart rentrent dans l’hexagone après leurs études, ils sont de plus en plus nombreux à rester pour pratiquer en Roumanie, comme à pu le constater Hakim Kasmi qui est allé à leur rencontre.
Rafik est interne en filière dentaire à Cluj dans le nord de la Roumanie. Il est originaire de la région parisienne. Après avoir échoué une première fois au concours de médecine à Paris VI, il a fait le choix d’aller poursuivre ses études en Roumanie. Un choix qu’il ne regrette pas du tout. Puisqu’il n’exclut pas d’y rester une fois son diplôme en poche :
Rafik : "Ici contrairement à la France on commence la pratique sur des vrais patients dès la troisième année d’étude."
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Claudia Gherman est professeure associée à l’université de médecine et de pharmacie de Cluj Napoca depuis 1991 et également chirurgien. Francophone et francophile, elle enseigne la médecine en français.
Sur le plan pédagogique, on essaie de s’adapter à la demande des élèves et à leur nécessité, en travaillant beaucoup sur la pratique. Ce qui est une spécificité de l’enseignement de la médecine en Roumanie.
Claudia Gherman : "On a dû adapter nos cours suite à l’afflux d’étudiants étrangers"
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Si la Roumanie est le pays de l’Union européenne qui accueille le plus d’étudiants français, 2 300 majoritairement en médecine, le nombre d’étudiants roumains est en baisse. Ils ne sont que 26% d’une classe d’âge à atteindre le niveau baccalauréat. La faute à un système scolaire trop élitiste et pas assez adapté, puisqu’il n’y as pas de bac professionnel ou technologique comme en France.
Un fossé qui trouve aussi ses racines dans des raisons politiques selon Ioan Pânzaru, ancien recteur de l’université de Bucarest et directeur du CEREFREA (Centre Régional Francophone De Recherche Avancée En Sciences Sociales), étant donné que la Roumanie n’investit que 3% de son PIB dans l’éducation contre 7% en France, par exemple.
Ioan Pânzaru : "Les politiciens pensent à leur génération, et n’ont pas une politique éducative tournée vers l’avenir des futures générations."
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