Antoine de Baecque : sur les chemins de la transhumance

"Ce qui n'existe plus depuis 60 ans c'est la transhumance massive ; des troupeaux de 50 000 bêtes en compagnie de mille têtes qui s'engouffrent dans cette marche de trois semaines."
"Ce qui n'existe plus depuis 60 ans c'est la transhumance massive ; des troupeaux de 50 000 bêtes en compagnie de mille têtes qui s'engouffrent dans cette marche de trois semaines." ©Getty -  Javier Fernández Sánchez
"Ce qui n'existe plus depuis 60 ans c'est la transhumance massive ; des troupeaux de 50 000 bêtes en compagnie de mille têtes qui s'engouffrent dans cette marche de trois semaines." ©Getty - Javier Fernández Sánchez
"Ce qui n'existe plus depuis 60 ans c'est la transhumance massive ; des troupeaux de 50 000 bêtes en compagnie de mille têtes qui s'engouffrent dans cette marche de trois semaines." ©Getty - Javier Fernández Sánchez
Publicité

Rencontre avec Antoine de Baecque, auteur de "Ma Transhumance. Carnets de routo"

Avec

Lundi - livre

Tewfik Hakem s'entretient avec Antoine de Baecque, auteur de "Ma Transhumance. Carnets de routo", paru aux éditions Arthaud. Ce récit nous mène sur les traces du parcours millénaire des bêtes et des hommes, de cette transhumance traditionnelle disparue dans les années 1950, depuis les plaines de basse Provence jusqu’aux vallées alpines du Piémont.  

Il y a toujours des bergers, la culture pastorale existe encore. Ce qui n'existe plus depuis 60 ans c'est la transhumance massive ; des troupeaux de 50 000 bêtes en compagnie de mille têtes qui s'engouffrent dans cette marche de trois semaines, depuis les plaines de Provence jusqu'aux alpages.

Publicité

Ces lieux ancestraux sont restés absolument les mêmes, avec une culture qui, elle aussi, est restée la même. 

Ce qu’ on a perdu, c’est le chemin, la transhumance

Ce que Giono appelle le "serpent d'étoiles". Aujourd'hui, les bêtes montent en 4 heures en bétaillères.

C'est à la fois, une histoire très ancienne, séculaire dont il reste des traces, comme les fontaines ou comme quelques bergeries du 17ème, 18ème siècle, et c'est aussi une histoire qui n'est pas finie. 

On retrouve aujourd’hui ce qu'on pourrait appeler un "revival" qui passe par la randonnée, le balisage d'un chemin que j'ai fait, en quelque sorte, en éclaireur. 

Le projet de Luc Moullet en 1950 - à 15 ans - était de traverser les Alpes du Sud pour aller à la recherche de la population qui est, à ce moment-là, en plein exode rural. Il y va avec quelque chose qui ne l'abandonnera jamais dans son cinéma : cette attention qu'il a aux plus humbles, aux plus fous. Tous les paysages que Moullet décrit dans ce récit initiatique, on les retrouve dans quasiment tous ses films, ils sont un peu le paysage mental et physique de son cinéma.

Programmation musicale

Va - Dick Annegarn 

Sur la route
54 min

L'équipe