

A l’occasion de la Journée spéciale " Le Modèle noir" - une exposition événement en partenariat avec France-Culture - rencontre avec l'historien, Pierre Cras, à propos des stéréotypes du noir dans la BD.
Pierre Cras (Historien, spécialiste d'Histoire afro-américaine).
Vendredi-BD
Tewfik Hakem s'entretient avec Pierre Cras, historien et spécialiste de l'histoire afro-américaine à l’occasion de la Journée spéciale France-Culture " Le modèle noir", dans le cadre de l'exposition "Le modèle noir, de Géricaut à Matisse" au Musée d'Orsay (jusqu'au 21 juillet 2019). Avec la chronique de Sonia Déchamps, du magazine Casemate.
Que ce soit les dessins animés ou la bande dessinée, on a tendance à les considérer comme des objets d'étude qui ne seraient pas légitimes parce qu'ils s'adressent à un public jeune, alors qu'à mon sens il y a quelque chose de très profond, de très en lien avec une époque, l'époque à partir de laquelle toutes ces images ont émergé.
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Par habitude, on va plutôt se tourner vers des media comme celui du cinéma - beaucoup d'études ont déjà été publiées là-dessus sur la représentation des Noirs dans le cinéma - il n'y en a pratiquement pas sur le cinéma d'animation, et il y en a peu également, au niveau des Noirs dans la BD - sachant que la BD, la caricature de presse, le dessin animé sont des disciplines enchâssées les unes dans les autres, qu'ils ont une histoire commune.
J'ai eu moi-même des questionnements par rapport à certaines œuvres, comme "Tintin au Congo", par exemple ; je me posais la question du pourquoi - j'adorais Tintin quand j'étais petit - pourquoi ces personnages étaient représentés ainsi, c'était de la caricature, en l'occurrence. Hergé l'a lui-même dit d'ailleurs, il a avoué qu'il s'était basé sur des poncifs récurrents qui existaient en Belgique à l'époque. Même si vous êtes enfant, que vous ne savez pas, il y a quelque chose qui vous titille, vous intrique, vous gêne parfois.

Avec la chronique de
Sonia Déchamps, du magazine Casemate qui évoque l'héroïne de la bande dessinée, Aya de Yopougon, de la scénariste ivoirienne, Marguerite Abouet, avec les dessins de Clément Oubrerie (éd. Gallimard - 6 tomes, 2005-2011), et nous parle aussi de Noire, La vie méconnue de Claudette Colvin, d'Emilie Plateau (éd. Dargaud).
Programmation musicale
Gary Byrd, Black is so beautiful (1972)

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