Elliott Murphy, un rocker fitzgeraldien à Paris

Elliott Murphy
Elliott Murphy - Michel Jolyot
Elliott Murphy - Michel Jolyot
Elliott Murphy - Michel Jolyot
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Entretien avec le chanteur auteur compositeur américain Elliott Murphy

Jeudi-musique

Tewfik Hakem s'entretient avec l'auteur compositeur chanteur rock et folk américain, Elliott Murphy, parisien depuis 1989, à l'occasion de la sortie d'un nouvel album, Ricochet - onze titres et trois reprises de chansons emblématiques de Bob Dylan, Bruce Springsteen et Tom Petty - et parrain de l'Echo des Riffs, nouveau festival à Avignon, de blues, jazz et Musiques du monde, du 15 au 23 novembre 2019.

Je vis en France depuis 1989, d'ailleurs je me sens plus français qu'américain. Le rock compte peu aux Etats-Unis, c'est surtout la pop et le hip hop. Quand j'ai commencé ma carrière aux Etats-Unis, les "protest songs" comme "Blowing in the wind" étaient une grande source d'inspiration. 

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En 1989, j'ai décidé de quitter les US pour la France, sans doute parce que c'était le bon moment. Mon premier concert en France en 1979, à Paris, au Palace, a changé ma vie. La salle était comble, et entre 1979 et 1989, ma carrière a complètement bougé en Europe. Je suis comme Joséphine Baker : j'ai deux amours ; mon pays et Paris.

L'Echo des Riffs
L'Echo des Riffs
- Avec Elliot Murphy

Toutes mes racines musicales, culturelles, sont américaines, je ne l'ai jamais oublié. J'ai commencé la guitare à l'âge de douze ans avec ma mère qui m'a donné des leçons - de la pop musique traditionnelle - et je suis tombé amoureux de la guitare aussitôt. Quand j'ai commencé dans les années 60, c'était très difficile de trouver un professeur qui connaissait la musique rock et les techniques, alors je prenais un disque et je l'écoutais mille fois pour apprendre les accords, j'apprenais tout seul, en fait.

Je suis guitariste à la base, mais avec tous mes groupes, je chante une chanson, "Like a rolling stone" de Bob Dylan. J'ai fait mon premier voyage en Europe en 1971, et j'ai commencé à jouer dans le métro, la rue, les restaurants, j'ai joué dans le métro à Paris et là, j'ai commencé à chanter. 

"J'adore la littérature de la "Lost generation" américaine, les écrivains comme Scott Fitzgerald ou Ernest Hemingway, Gertrud Stein, Henry Miller qui a habité Paris, j'ai tenté de suivre leurs traces"

Ça a été un choix à faire entre la guitare et la machine à écrire. La littérature est ma religion, le rock and roll est mon addiction, et Bob Dylan lui, m'a ouvert la porte à la poésie.

Programmation musicale

Elliott Murphy, What the fuck going on(Live, 2009)

Dignity, reprise de Bob Dylan, 2002

Angel Dream #2, reprise de Tom Petty

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