

Emma, illustratrice et auteur de "La charge émotionnelle et autres trucs invisibles" (Un autre regard, tome 3), paru aux éditions Massot, est l'invitée du Réveil Culturel pour le vendredi BD.
- Emma Illustratrice, Bédéiste
vendredi-BD
Un an après Me Too, avec Emma, illustratrice, féministe, révolutionnaire et revendiquant le mot "autrice ", pour la parution du troisième tome de sa BD La charge émotionnelle et autres trucs invisibles, paru aux éditions Massot.
Pour beaucoup de gens, le monde de la BD est encore un monde masculin. Les hommes qui font de la BD sont lus par tout le monde. Dès que c'est une femme qui fait de la BD, elle est lue par des femmes. On est assez vite cataloguées dans la catégorie BD pour femmes.
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On grandit tous dans cette culture du viol. C'est un contexte qui tend à responsabiliser les victimes de violences sexuelles - en majorité des femmes - et à déresponsabiliser les agresseurs - en majorité des hommes. En gros, ce que va porter la culture du viol comme idée, c'est que c'est aux femmes de se débrouiller pour échapper au viol qu'on présente un peu comme un impondérable, quelque chose qui serait comme un orage - si on fait pas attention on risque de se retrouver dessous - sans mettre en valeur le fait que les auteurs d'agressions sexuelles sont des êtres humains qu'on peut éduquer différemment, qu'on peut raisonner.

Mon objectif, c'était de comprendre comment les rapports de domination fonctionnent. Aux organisations collectives où j'ai participé, j'ai préféré les réseaux sociaux où j'ai plus ma place.
Un an après "Me Too", je pense qu'il y a des choses qui ont bougé, d'autres sont restées comme avant. Certaines femmes, par exemple, pas féministes ou avec des attitudes de recul se sont mises à parler. Et puis, à chaque avancée féministe, il y a des retours de bâton.
Je parle de mon expérience personnelle, même si j'ai du mal à parler des agressions que j'ai vécues, mais il y a eu "Me Too", il y a eu toutes ces femmes qui ont parlé et je me suis dit si elles le font, je peux le faire.
Concernant le viol, je ne dis pas qu'envoyer une photo de pénis à une femme qui n'a rien demandé, sur Internet, c'est du viol, par contre c'est une forme d'agression de nature sexuelle - on ne sait pas si elle est d'accord, si elle veut voir ça, on lui envoie quand même. Je mets tout ça sous le nom de violence sexuelle, ça va du viol au harcèlement de rue, parce que ce sont des comportements de nature sexuelle qui ne prennent pas en compte le consentement de la victime.
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Programmation musicale :
Netta, TOY (Eurovision 2018)
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Liens vers les sites des éditions et actualité
Le tome 1 de la BD est paru en poche aux éditions J'ai Lu.
Prix Artemisia 2019 . Première liste de la sélection d'albums de bande dessinée réalisées par des femmes et publiés en France depuis le début de l'année. Une seconde liste est diffusée en novembre, une dernière début décembre avant proclamation du prix le 9 janvier 2019.
L'équipe
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