Fanny Ardant joue les mères rock' n' roll

Mercredi-ciné

avec la comédienne Fanny Ardant, à l'affiche du dernier film de Diane Kurys, Ma mère est folle, où elle joue Nina, une mère un peu folle, devant un fils un peu trop sage, Baptiste, interprété par le chanteur Vianney. Au Théâtre de L'Atelier, elle rejoue Hiroshima, mon amour, de Marguerite Duras, dans une adaptation et une mise en scène de Bertrand Marcos, du 18 au 31 décembre, le temps de dix représentations exceptionnelles. 

J'ai toujours aimé la compagnie des jeunes hommes, beaucoup plus que celle des jeunes femmes. Il y a dans Vianney quelque chose de droit, de sage déjà qui doit gérer une mère très rock'n'roll. Mon rôle dans ce film ? Celui d'une mère à la vie rock'n'roll, capable de s'enthousiasmer pour des riens. Elle a grandi dans la beauté, la bourgeoisie, mais c'est un caractère irréductible qui refuse de baisser les bras devant un fils qui lui aurait voulu une vie plus cadrée.

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Diane Kurys m'a souvent proposé de jouer dans ses films, jusqu'à ce que je trouve ce rôle qui m'a plu.

J'ai un grand respect du texte mais si j'ai un trou de mémoire, là intervient la débrouillardise. Je viens du théâtre et comme je suis de nature obsessionnelle, je finirai toujours par répéter la même chose. Le cinéma, c'est des bouts, parfois on commence par la fin ; le cinéma et le théâtre, c'est deux disciplines différentes, dans lesquelles l'acteur, le comédien est le même, mais ce qui est sollicité de vous est différent, avec toujours, cette part d'adrénaline qu'il faut tenir prête.

Chanter avec Véronique Sanson "Amoureuse", a été un grand plaisir pour moi. Je savais que je ne pouvais chanter sur sa voix. C'est une chanson qu'on pouvait parler, une chanson qui fait mal au ventre. J'ai toujours chanté par effraction, comme si les failles étaient permises.

Programmation musicale :

Véronique Sanson et Fanny Ardant, Amoureuse (1972)

Fanny Ardant, au Théâtre de l'Atelier du 18 au 31 décembre 2018, pour  " Hiroshima mon amour ".

La grande douleur de ce texte, " Hiroshima mon amour ", c'est dire qu'on va oublier, c'est ça la grande leçon. Je joue ce texte dix fois au Théâtre de l'Atelier. C'est un texte tellement fort que vous ne pouvez pas le jouer indéfiniment.

Avec la chronique de Michel Ciment, de la revue Positif

qui défend Les Veuves, de Steve Mc Queen, et émet grandement ses réserves sur Les Filles du soleil, d'Eva Husson.

*Actualité festival :

Le Poitiers Film Festival, jusqu'au 7 déc 2018. Au TAP et TAP Castille, de Poitiers.
Pour la 41e édition des rencontres internationales des écoles de cinéma, soit 50 films, 23 pays, 31 écoles, 14 programmes, avec un focus Roumanie.