Entretien avec Frédéric Paulin qui signe un polar engagé évoquant la production industrielle de viande et la maltraitance envers les animaux qui en découle.
- Frédéric Paulin écrivain
Jeudi polar dans le Réveil culturel, avec :
Frédéric Paulin, écrivain, pour La peste soit des mangeurs de viande, aux éditions La manufacture de livres
Aujourd’hui nous évoquons un polar engagé qu’on peut lire comme un manifeste écologique, traitant du cynisme de la production industrielle de viande et de la maltraitance envers les animaux qui accompagne cette production intensive. C’est aussi un polar politique et social incarné par un lieutenant de police, une femme, battue régulièrement par un mari converti au radicalisme islamique. Mais dans cet excellent polar, il y a également une enquête haletante, le cadavre d’un flic est retrouvé dans des abattoirs…
Je suis végétarien, le rapport à la consommation de viande est une problématique fondamentale pour moi, et aussi politique. La consommation de viande est un rapport meurtrier aux animaux. En dehors des situations de survie, tuer des animaux, et autant d’animaux, n’est pas un acte anodin. C’est un acte qu’on peut qualifier d’anéantissement. J’ai eu envie d’écrire un polar à propos de ça...
Dans nos sociétés occidentales, les vegan ont joué un rôle plutôt positif, ils attirent l’attention sur les scandales de l’élevage industriel et sur le fait qu’il n’est jamais anodin de manger de la viande, se nourrir est fondamentalement une activité éthique ou non éthique, mais c’est un mouvement ethno centré parce que les industriels de l’agro-alimentaire et de l’élevage d’animaux en batterie développent l’alimentation carnée dans d’autres parties du monde qui étaient traditionnellement plus végétaliennes comme la Chine et la prochaine étape sera peut-être l’Afrique… On réussira à nourrir la planète si ça doit rapporter de l’argent à quelques spéculateurs…
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