Georges Brassens raconté par Maxime Le Forestier

Jeudi-Musique

Tewfik Hakem s'entretient avec le chanteur compositeur, écrivain, Maxime Le Forestier pour la parution de son récit, Brassens et moi aux éditions Stock, où il évoque sa rencontre déterminante et comment il a appris la guitare sur des partitions de Georges Brassens (1921-1981).

Quand Brassens meurt, je ne sais pas ce que je fais à ce moment-là, je m'en suis aperçu en écrivant ce livre. Quand je regarde en arrière, que ce soit l'homme ou la légende, Brassens a été là à plein de moments importants de ma vie. 

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On n'écoutait pas de chanson à la maison, que du classique, on n'avait pas de tourne-disque. La chanson, on la faisait nous-mêmes. Mes deux sœurs étaient au Conservatoire de Paris, Anne l'aînée a fait toute sa carrière comme professeure au Conservatoire de Boulogne, elle était pianiste. C'est à 14 ans, lorsque j'ai fait ma crise d'adolescence, que je m'e suis mis à la chanson.

" Brassens c'était l'anticléricalisme qui m'a sauté aux oreilles à l'âge de 14 ans, je n'avais jamais entendu ça dans ma vie, c'était une porte qui s'ouvrait "

Je suis en musique comme en littérature : quand j'aime un auteur j'aime tout connaître de lui.

J'ai beaucoup appris Brassens par les partitions. Ca m'a servi par la suite, je chantais ce qui était écrit, ce qui m'a permis de ne pas être trop influencé par son phrasé. Brassens, c'est des chansons sublimes quand on aime les chansons, et puis j'ai arrêté d'étudier Brassens quand je savais tout ce qu'il avait écrit. Après sa mort, son secrétaire m'a apporté des chansons qu'il avait écrites mais qu'il n'avait pas eu le temps de chanter, et je me suis aperçu que c'était un trésor.

Brassens est surtout un repère dans la chanson française comme Bach dans la musique classique, il est une stèle, une borne très importante. Il n'était pas là pour révolutionner la musique, mais le Brassens compositeur a réussi tout de même son coup : ce qu'il voulait absolument c'est que le texte prime. 

Programmation musicale

Maxime Le Forestier, reprises de Georges Brassens extraites de l'album, Le Forestier chante Brassens - le cahier  (versions en public, 1998 ) 

1'' Chansonnette à celle qui reste pucelle " 

2 " La mauvaise réputation '' 

Georges Brassens, '' Au bois de mon cœur '' 1957