

Entretien avec Julien Frey, scénariste de BD, qui signe un hommage à Edward Luntz, un cinéaste libre longtemps oublié, contemporain du mouvement de la Nouvelle Vague, qui fabriquait un cinéma de l’enfance, de l’adolescence et fut le premier à filmer la banlieue.
- Julien Frey scénariste
Vendredi BD
avec Julien Frey, scénariste de BD pour Avec Edouard Luntz, le cinéaste des âmes, aux éditions Futuropolis.
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Edouard Luntz s’intéressait à la banlieue, aux petites gens. Il a été le premier à aller filmer les bidonvilles d’Aubervilliers ou dans le cas des 'Coeurs verts', à Nanterre, il a filmé les tours.
Luntz a peut-être payé le fait de ne pas être dans la mouvance de la Nouvelle Vague, dans ce réseau, cette famille du Cahiers des Cinémas dans laquelle il n’était pas à l’aise.
Grâce à Luntz, ces jeunes dont on disait que c’était des délinquants, des voyous, sont rentrés dans le cinéma.Publicité


En faisant mon enquête, je me suis aperçu à travers le cas d’Edward Luntz qu’il y avait beaucoup de films comme ça qui demandaient à être restaurés, et le cinéma qui aujourd’hui a un peu plus d’un siècle arrive à une période où on ne peut pas tout sauver. Je me demande ce qu’on va garder des films qui sortent aujourd’hui dans 50 ou 60 ans.


C’est vrai que j’ai fait des études de cinéma et ensuite j’ai appris à écrire des scénarios en lisant les scénarios des autres, j’étais un lecteur, le vilain qui devait repousser les projets des scénaristes mais je me suis vite aperçu que les critères des chaînes ne me convenaient pas et le cinéma coûte très cher, alors qu’en BD on est deux et on n'a pas de limites de moyen. J’écris des histoires et je ne me pose plus tellement la question du cinéma ou de la BD, je suis libre.
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