Karine Giebel, nouvelle reine du thriller psychologique

Karine Giebel, Ce que tu as fait de moi
Karine Giebel, Ce que tu as fait de moi - Karine Giebel - Editions Belfond
Karine Giebel, Ce que tu as fait de moi - Karine Giebel - Editions Belfond
Karine Giebel, Ce que tu as fait de moi - Karine Giebel - Editions Belfond
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Rencontre avec la romancière Karine Giebel pour la parution de son roman "Ce que tu as fait de moi", aux éditions Belfond

Avec

Lundi-livre

Tewfik Hakem s'entretient avec la romancière, Karine Giebel, pour la parution de son roman Ce que tu as fait de moi, aux éditions Belfond. Avec la chronique d'Oriane Jeancourt, de la revue Transfuge.

Personne n’est assez fort pour la vivre. Personne n’est préparé à l’affronter, même si chacun la désire plus que tout : la passion, la vraie. Cette fameuse nuit, c’est le patron des Stups, le commandant Richard Ménainville, qui doit confesser son addiction et répondre de ses actes dans une salle d’interrogatoire. Que s’est-il réellement passé entre lui et son lieutenant Laëtitia Graminsky ? Comment un coup de foudre a-t-il pu déclencher une tragédie ? Affaire à suivre avec son auteure.

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J'avais envie d'écrire un roman autour de la passion, j'ai décidé que cela se passerait dans le milieu de la police. Je me suis fait aider par un vrai policier pour mieux pouvoir décrire ce milieu.

Je me suis intéressée au sujet il y a une douzaine d'années. A l'époque, on ne parlait pas de harcèlement sexuel. Mon but était de faire un roman sur la passion destructive avec un thème connexe : la violence faite aux femmes. Je voulais que ce soit une histoire avec deux narrations, qui seraient deux témoignages, deux confessions racontées dans deux salles différentes. 

La violence arrive avec l'amour. Un homme marié tombe amoureux d'une femme, mariée elle aussi. Il est son supérieur hiérarchique. C'est une passion qui les emporte - passion veut dire souffrance - c'est à la fois, fort et destructeur. 

"Cette passion est si forte que rien ne peut lui résister - encore moins, les personnages du livre"

Dans l'équipe, arrive une stagiaire. La notion de pouvoir prend son sens qui passe de l'un à l'autre. Richard est un personnage complexe, un bon flic, plutôt aimé par ses équipes, sérieux. Quand il reçoit du renfort à travers le personnage de Laëtitia, jeune stagiaire, avec son côté gamine, tout bascule.

"Je n'écris jamais d'intrigue policière, ce qui m'intéresse, c'est le point de vue psychologique : on suit deux personnages dans leur quotidien dans une brigade des stups"

J'ai l'idée de départ, j'écris vraiment quand j'en ai envie. C'est l'énergie d'écriture qui permet de construire mon histoire. Je suis toujours seule face à mes personnages, je vis avec eux.

Tout ce que j'écris est très noir. Je passe par beaucoup d'émotions lorsque j'écris. J'aime les livres qui bousculent, dérangent, autant comme auteure que comme lectrice. Je ne pars jamais ni d'une histoire vraie ni d'un fait divers.

Avec la chronique de 

Oriane Jeancourt, de la revue Transfuge qui évoque, avec le numéro de février, ses trois coups de cœur littéraires, dont le roman de Nina Bouraoui, Otages (éd. JC Lattès).

Transfuge - février 2020
Transfuge - février 2020
- Oriane Jeancourt

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