Une biographie inspirée du chanteur-compositeur Leonard Cohen par son compatriote francophone, l'auteur de bande dessinée, Philippe GIrard
- Philippe Girard Auteur de bande dessinée
Vendredi-BD
Tewfik Hakem s'entretient avec l’auteur illustrateur de bande dessinée, Philippe Girard, à propos de la parution de son album, Leonard Cohen, Sur le fil, aux éditions Casterman.
" Dans cette biographie, le lecteur traverse par flash-backs la vie de l'artiste. Légende dans son pays, le Canadien, Leonard Cohen (1934-2016) a marqué la musique du XXe siècle par la beauté de ses compositions. On le reconnaît à son timbre chaud et à la douceur mélancolique de ses chansons (…) "
J'ai privilégié effectivement la technique des flash-backs. L'un des éléments qui l'avaient hanté toute sa vie, c'est la mort ; il a chanté la mort, a écrit des poèmes sur la mort, lui-même on l'a donné pour mort à plusieurs reprises et à chaque fois, il s'est réinventé. Le parallèle me ravit.
J'ai découvert Leonard Cohen par moi-même, lorsque j'étais adolescent. Je marchais dans une rue de New-York avec mon cousin, qui tout à coup, me dit : Regarde, c'est Leonard Cohen qui marche à côté de nous. Plus tard, je suis allé le voir en concert à New-York, puis à Québec, lorsqu'il est passé, en 2010.
" Il habitait à Montréal, au cœur de la ville, dans une petite maison que tout le monde connaissait, même pas protégée par des barrières "
Je suis allé sur ses traces, je l'ai suivi jusqu'en Californie, où il avait passé des années dans un monastère. J'avais trouvé ses coordonnées dans les pages blanches de l'annuaire, c'est incroyable non ? J'ai voulu le raconter mais tout en respectant certaines parts de lui.
J'ai tenté de raconter les femmes, l'amour, l'alcool, ses addictions aussi, dont il a tenté de se délivrer, comme une rédemption.
" Il part pour Tel-Aviv alors que la guerre fait rage. Il disait : je ne suis ni de droite ni de gauche, je reste chez moi ce soir. Il avait un regard de poète sur toutes choses "
Il a voulu donner un concert pour aider les troupes en Israël. En même temps, il a pensé que s'il voulait être cohérent, il lui fallait aller chanter pour le camp adverse. J'ai essayé de me mettre dans sa peau, il ne voulait pas la guerre.
" Il était capable d'exprimer une douleur devant quelque chose qui était universel "
Il n'a jamais cessé d'être poète, que ce fût en interview ou même en dialogue avec un clochard dans un parc. Mon Leonard Cohen est aussi celui que je me suis inventé, avec qui j'ai eu des discussions imaginaires. C'est un univers dans lequel on le reconnait où il est beaucoup questions de femmes, d'amours impossibles, c'est l'histoire de quelqu'un qui se réinventait sans cesse, sans jamais se renier.
Programmation musicale
Leonard Cohen, Take This Waltz,1986
Hallelujah, 1984
So Long, Marianne, 1967
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