Rencontre avec le romancier Marc Pautrel, auteur de "Ozu", paru aux éditions Arléa, et à l’occasion de la sortie en DVD d’un coffret de six films du cinéaste japonais et de ses "Carnets", inédits
- Marc Pautrel Romancier
Mercredi-Ciné
Tewfik Hakem s'entretient avec le romancier Marc Pautrel, auteur de Ozu, paru aux éditions Arléa, à l’occasion de la sortie en DVD d’un coffret de 6 films du cinéaste japonais, Yasujirô Ozu, (1903-1963), et de l'intégralité de ses Carnets (1933-1963), inédits, parus chez Carlotta Films. Avec la chronique de Michel Ciment, de la revue Positif
"La vie d'Ozu est inséparable du cinéma auquel il se consacrera corps et âme. La littérature, la musique, la peinture compteront également pour lui. Et le saké, qui l'accompagnera sa vie durant" (Marc Pautrel)
Quand j'ai redécouvert les films d'Ozu, lu ses carnets intimes, je me suis rendu compte qu'il manquait un film à sa filmographie, c'était l'histoire de sa vie. Parce qu'il était à chaque fois présent à des moments inouïs de l'histoire japonaise et qu'il traversait ces moments, à commencer par le 1er septembre 1923, ce jour où eut lieu le grand tremblement de terre qui ravagea la ville de Tokyo et auquel il survécut. Il avait vingt ans.
Publicité
En découvrant tout cela, j'ai voulu raconter de l'intérieur cette vie, depuis ses vingt ans, tous ces moments d'une vie qui auraient fait un film incroyable.
"Le cinéma d'Ozu a beaucoup évolué depuis les premiers films comiques à ceux de la fin, en couleur. C'est un peu comme sa vie, quelque chose chez lui de tragique, de dramatique, de sérieux, mais aussi du comique"
"Le Goût du saké", son dernier film, est un grand film bouleversant, parce que c'est à la fois la vie familiale et la boisson qui était très présente dans la vie d'Ozu - il en est mort d'ailleurs. Ce film, c'est aussi les repas, l'amitié, ce va et vient entre la solitude et la compagnie des autres.
Ce qui est fascinant chez Ozu, c'est sa capacité de travail malgré les drames qui traversent sa vie. Il fait tous les ans un nouveau film. Il passe sa vie à se déplacer en train, d'où la fréquence des trains dans ses films.
Il faut lire son Journal - il y a comme dans tous les Journaux des paragraphes répétitifs, mais on peut le lire en continuité comme une œuvre de diariste, avec une qualité littéraire puissante. Il y a des passages littéraires passionnants notamment pendant la guerre sino-japonaise où Ozu se retrouve en Chine et livre des descriptions magnifiques, très dures de la vie des soldats japonais.
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Extraits
Extrait d'une vidéo de la Cinetek en janvier 2020
Dany Laferrière parle du film Le goût du saké de Yasujirô Ozu, sorti en 1962
Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.
Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.
Avec la chronique de
Michel Ciment, de la revue Positif, qui évoque le numéro de novembre 2020. Un hommage à Michael Lonsdale et Jiří Menzel, et les films : Balloon, du réalisateur Pema Tseden, ADN, de Maïwenn, La Nuée de la cinéaste, Just Philippot
L'équipe
- Production
- Réalisation
- Collaboration