Entretien avec la réalisatrice Natalie Fuchs qui signe un documentaire très personnel montrant le rituel du Kalachakra, une initiation bouddhiste.
- Natalie Fuchs réalisatrice
Mercredi cinéma dans le Reveil culturel, avec :
Natalie Fuchs, réalisatrice du documentaire Kalachakra, l’éveil, en salles le 27 septembre
Le Kalachakra, "la roue du temps", est l’initiation la plus élevée dans le bouddhisme tibétain. Elle est enseignée par le Dalaï Lama devant 300 000 personnes tous les deux ou trois ans. C’est une grande fête car chez les Tibétains, il faut avoir assister au moins à un Kalachakra dans sa vie pour atteindre "l’éveil".
Le documentaire est né de rencontres humaines qui ont conduit Natalie Fuchs, sa réalisatrice, à trouver le bouddhisme. Elle découvre l'initiation du Kalachakra et entreprend de le filmer dans son intégralité, avec le soutien du Dalaï Lama.
Mais à la naissance de ce film, il y a également une douleur liée au deuil et qui accompagne Natalie Fuchs. Le documentaire devient alors subjectif et évoque une quête intime qui rejoint les aspirations à la paix intérieure et à la compassion que transmet le Kalachakra.
J’ai travaillé six ans pour faire ce film, j’ai appris le Kalachakra, j'ai lu et relu les 800 pages que nous avons traduit non sans difficulté, puis, à force de relire ces textes de sagesse et en cultivant cet esprit positif, cela rend heureux.
Pour la première fois de l’histoire du Tibet, Le Dalaï Lama a autorisé à ce que l’initiation soit filmée dans son intégralité, nous avons alors pris les grands moyens, c'était un tournage spectaculaire. Le Dalaï Lama a soutenu le projet et a exprimé sa gratitude, la culture tibétaine étant en voie d’extinction mais aussi parce que le Kalachakra est pour lui le symbole de la paix et de la compassion.
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