Rencontre avec la journaliste et romancière Oriane Jeancourt-Galignani qui signe "La femme-écrevisse" aux éditions Grasset
- Oriane Jeancourt Galignani Romancière, critique, rédactrice en chef du magazine Transfuge.
Lundi-livre
Tewfik Hakem s'entretient avec la journaliste et romancière Oriane Jeancourt-Galignani qui fait paraître La femme-écrevisse aux éditions Grasset. Lorsque l'amante d’un peintre célèbre, à Amsterdam dans les années 1640, découvre dans son atelier une fascinante gravure obsédante ; celle d'une Femme-écrevisse - à corps humain, à tête de crustacé ...
Je suis partie de cette gravure, "La femme-écrevisse" qui donne le titre du roman, à moitié femme et à moitié écrevisse, et du mystère qu'elle incarne. Trois cent-cinquante ans après la mort du grand maître hollandais [1606-1669], le roman (qui se déroule sur trois époques) évoque, dans la première partie, la nature pour le moins cruelle de Rembrandt, et cette passion qu'il eut pour Margot Von Hauser.
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Elle s'occupait de son fils, fut sa maîtresse, connue de l'histoire de l'art comme modèle - c'est une passion amoureuse, charnelle, c'est d'autant plus important de le dire qu'ils ne sont pas jeunes, ont quarante ans tous les deux au moment de leur rencontre. Elle avait aussi mauvaise réputation, pour avoir harcelé Rembrandt de demandes en mariage. Il finit par l'envoyer à l'asile.
"J'aime beaucoup les zones de mystère que peut parcourir l'histoire. Le XVIIe siècle, c'est loin, après tout"
On ne sait pas vraiment quel rôle cette femme a joué dans la peinture de Rembrandt, ce qu'on sait c'est qu'il y a un tournant dans la peinture de ce dernier à ce moment de leur rencontre. Il peindra davantage le peuple ou des personnages étranges, va nous dire autre chose que la grandeur de l'Amsterdam du 17e siècle, dans la deuxième partie de sa vie.
" Quand on aime profondément une œuvre, elle peut nous habiter durablement voire nous transformer "
Si le roman se déroule sur trois époques bien distinctes, c'est parce que je voulais voir comment un tableau peut être saisi sous trois angles différents.
Extrait livre
La femme-écrevisse, premières pages
Extrait de La Femme-écrevisse lu par la comédienne Marie Constant.
Programmation musicale
Eddy Defacq, Rembrandt (1966)
Rentrée littéraire : trois coups de cœur
d'Oriane Jeancourt-Galignani, rédactrice en chef de Transfuge
Les Oxenberg & les Bernstein, de Catalin Mihuleac. Traduit du roumain par Marily Le Nir, éditions Noir sur Blanc
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