Simon Roussin : " Plongé dans la jungle mexicaine, chacun de mes personnages se retrouve confronté à ses fantômes "

Vendredi 7 décembre 2018

Xibalba, éditions 2024 - Simon Roussin

Simon Roussin livre avec sa dernière bande dessinée "Xibalba" un récit d'aventures qui met en scène les aviateurs des années 30.

Avec

Simon Roussin artiste et dessinateur

Vendredi-BD

Tewfik Hakem s'entretient avec l'auteur de bande-dessinée, Simon Roussin, pour la parution de son album " Xibalba ", aux Editions 2024, qui nous entraîne dans un voyage dans la jungle mexicaine à l'époque de l'Aéropostale. Un album qui mêle avec bonheur les codes de la bande dessinée d'aventures et un propos plus intimiste sur la perte des êtres chers.

Le récit est construit de telle sorte qu'on est dans un récit d'aventures, exotique, on est dans les années 30, entre deux guerres, avec des personnages forcément torturés, et dont les caractères pouvaient changer en fonction des épreuves qu'ils traversaient à la fin du livre, à l'opposé de ce qu'ils étaient au début.

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XIBALBA, de Simon Roussin, Editions 2024
- Simon ROUSSIN

Je voulais créer un personnage auquel on s'attache, comme dans les films de John Ford. Le but de l'histoire c'est un fantôme, comment ramener un corps mort chez lui. Mon personnage secondaire, Paloma, devient presque un personnage principal, à la fin. Plongés dans la jungle mexicaine, chacun des personnages se retrouve confronté à son passé, à ses propres fantômes.

Mon envie c'était de créer un récit d'aventures où, tout à coup, l'aventure devient statique - un crash dans la forêt - plus intérieure, avec des rebondissements inhérents au genre. Faire un récit plus simple, plus intimiste, avec des caractères typés, l'explorateur, la femme à sauver, le méchant ; qu'on doute avec eux, qu'on se pose de questions, qu'on fasse la connaissance de plus d'un personnage.

J'aimais bien l'idée qu'un personnage traverse de émotions immenses confronté à la mort d'un ami. Je voulais essayer de rester à hauteur des personnages qui hésitent.

Passionné par les grands espaces américains et le cinéma de John Ford, Simon Roussin continue d'exposer ses dessins et ses peintures. Pour son exposition Eté Indien au studio Photo Kino, à Marseille en 2017, il était l'invité de Tewfik Hakem.

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