"La première trahison est irréparable", disait Milan Kundera. Depuis peu, les archéologues entrevoient ces soldats vendus à Rome, et montrent que la trahison était omniprésente pendant la guerre des Gaules.
- Laurent Olivier Historien et conservateur du département d'archéologie celtique et gauloise au musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye.
Face à l’ancienne fureur guerrière, le sac de Rome en 390, la prise de Delphes en 279, la société gauloise se serait-elle ramollie dans les années 60 avant notre ère ?
Vercingétorix devant ses troupes l’aurait dit « la Gaule unie, formant une seule nation, animée d'un même esprit, peut défier l'univers »… Certes, mais l’esprit n’y était déjà plus ! Le discours savant, évoque souvent une Gaule prête à rentrer dans l’histoire, peut-on, tout au contraire, envisager des élites gauloises livrant leur pays à César ?
Omniprésente, la trahison se pratique de toute part dans la Guerre des Gaules, à l’image de Litaviccos, parjure frère de Rome. Triomphe de l’impérialisme romain, Alésia peut-elle être vue comme la victoire des élites « collaborationnistes » gauloises ?
Depuis peu, les archéologues entrevoient ces soldats vendus à Rome, un cavalier gaulois à Paris, la solde de soldats auxiliaires de Rome à Basing en Moselle…
Avec Laurent Olivier, Conservateur en chef du musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye.
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