Bascule-t-on vers un autre monde du travail ?

Des personnels de santé manifestent devant l'entrée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le 30 avril 2020.
Des personnels de santé manifestent devant l'entrée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le 30 avril 2020.   ©AFP - Thomas Coex
Des personnels de santé manifestent devant l'entrée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le 30 avril 2020. ©AFP - Thomas Coex
Des personnels de santé manifestent devant l'entrée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le 30 avril 2020. ©AFP - Thomas Coex
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Taux de chômage en forte hausse, nouvelle échelle de valeurs et d'utilité sociale, visibilisation des précaires, télétravail : la crise sanitaire a bousculé notre quotidien de travailleurs et travailleuses, jusqu'à ce 1er Mai bien empêché.

Avec
  • Sophie Bernard Professeure de Sociologie à l'Université Paris Dauphine, chercheure à l’IRISSO
  • Carole Grandjean Ministre déléguée auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels.
  • Antonio Casilli Professeur à Telecom Paris, Institut Polytechnique de Paris

Depuis le début du confinement, l'équipe du Temps du débat a rassemblé sur le site de France Culture, plus d’une vingtaine de textes d’écrivains, d’artistes ou d’intellectuels du monde entier qui nous ont donné leur regard sur la crise en cours. Nous vous invitons à lire la contribution du philosophe belge François de Smet : "Nous avons besoin de catastrophes pour nous rendre compte de la plus-value du Nous" ainsi que celle du réalisateur allemand Volker Schlöndorff : "C’est aussi un soulagement de voir le système mondial stoppé d’un coup". Toutes les chroniques de la série Coronavirus, une conversation mondiale sont disponibles ici

Dans le respect des mesures de confinement en vigueur, cette  émission a dû être enregistrée à distance et la veille de sa diffusion.

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En ce Premier mai, nous nous demandons si la crise du Covid-19 va nous faire basculer dans un autre monde du travail.

Cette semaine, nous avons en effet tous appris que le nombre de chômeurs  avait augmenté de 7,1% en mars sous le coup de la crise et de l’arrêt massif de nombreux secteurs d’activité. Parallèlement, un discours volontariste, voire optimiste, s’est développé ces dernières semaines, prônant le changement des modes de  travail à la suite de l’expérimentation forcée du télétravail pendant le confinement.

Or, celui-ci n’a touché au maximum qu’un quart des françaises et français. N’est-ce donc là qu’une projection sans fondement ? Cette crise va-t-elle donner lieu, au contraire, à des bouleversements dans le monde du travail ? Ou ne va-t-elle qu’accélérer des transformations déjà en cours ?