Déjà diagnostiquée comme "mal du siècle", la fatigue paraît s'ancrer durablement en nous depuis la crise sanitaire. Cette sensation intime est-elle aussi une expérience commune ? Comment nous invite-t-elle à réviser notre rapport au temps et à l'action ?
- Isabelle Dumais Poète, plasticienne
- Romain Huet Maître de conférence en sciences de la communication à l’université de Rennes-2.
« On n’est pas fatigués ! On n’est pas fatigués ! » chantaient en chœur les manifestants il y un peu plus d’un an, quand les rues de Paris et des autres de grandes villes de France étaient encore parcourues par de longs cortèges.
Ces cortèges, nous ne les connaissons plus depuis le début de la crise de la Covid, ce qui ne signifie pas que nos fatigues n’ont pas augmenté. Fatigues du confinement et du déconfinement, fatigue du télétravail, fatigues du travail en première ligne pour celles et ceux qui ne peuvent pas télé travailler.
Au lendemain d’un nouveau confinement dans seize départements, nous allons élargir la focale dans le temps et l’espace avec l’anthropologue Romain Huet qui a publié cette semaine le résultat d’une longue enquête auprès d’une association recueillant les appels de personnes en souffrance, fatiguées de vivre dans les conditions qui sont les leurs.
Il dialoguera avec la poétesse et peintre québécoise Isabelle Dumais, autrice il y a deux ans d’un très beau recueil de poésies intitulé « Les grandes fatigues » paru aux éditions du Noroît. Isabelle Dumais qui nous a confié un texte inédit à lire sur la page de la Conversation Mondiale du site de France Culture: « L’insolence de nos grandes fatigues. » merci à elle.
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