Chimères homme-animal : dépasse-t-on les limites éthiques ?

Les "chimères", créées par des équipes sino-américaines et françaises, consistent en l'introduction de cellules humaines dans des embryons de singes âgés de 4 jours, cultivées ensuite de 3 à 15 jours.
Les "chimères", créées par des équipes sino-américaines et françaises, consistent en l'introduction de cellules humaines dans des embryons de singes âgés de 4 jours, cultivées ensuite de 3 à 15 jours.  ©Getty
Les "chimères", créées par des équipes sino-américaines et françaises, consistent en l'introduction de cellules humaines dans des embryons de singes âgés de 4 jours, cultivées ensuite de 3 à 15 jours. ©Getty
Les "chimères", créées par des équipes sino-américaines et françaises, consistent en l'introduction de cellules humaines dans des embryons de singes âgés de 4 jours, cultivées ensuite de 3 à 15 jours. ©Getty
Publicité

L'intégration réussie de cellules humaines à des embryons de singes confronte de nouveau la législation bioéthique aux avancées de la biomédecine. Comment arbitrer progrès potentiels et enjeux éthiques ? Que révèlent ces interrogations de notre perception des espèces et de notre place parmi elles ?

Avec
  • Céline Lafontaine Sociologue, professeure titulaire au département de sociologie de l’Université de Montréal
  • Jean-René Binet Professeur de droit privé à l'Université de Rennes 1, spécialiste de droit de la bioéthique
  • Pierre Savatier Directeur de recherche à l’Inserm, à l’Institut souche et cerveau de Bron (Lyon)

Mars 2018, des chimères homme-mouton en Californie; décembre 2019, des chimères singe-cochon en Chine; mai 2020 des embryons mi-souris mi-humains; mars 2021, des chimères singe-homme en France et en Chine.

A lire cette liste et son évolution rapide, on peut avoir l’impression d’une marche inexorable vers un univers de science fiction, dans lequel la barrière des espèces serait définitivement levée.

Publicité

Mais les innovations de laboratoire nommées chimères sont encadrées, certes par des législations différentes selon les pays, mais aussi par l’éthique des chercheurs qui les font naître.

Pour autant, quelles sont les limites de ces créations ?